Les marchés sur le qui-vive

Publié le 13/08/2011 à 22:08, mis à jour le 14/08/2011 à 18:27

Les marchés sur le qui-vive

Publié le 13/08/2011 à 22:08, mis à jour le 14/08/2011 à 18:27

Par AFP
La semaine avait débuté par un coup de tonnerre après la dégradation historique par l'agence de notation Standard & Poor's de la note de crédit des Etats-Unis, soulevant un doute sur la capacité du pays à rembourser sa dette.

Mercredi, un vent de panique avait balayé les places boursières après des rumeurs spéculatives visant la solvabilité de la France et la santé des banques françaises avant deux séances de rebond.

Les investisseurs craignent qu'une crise du secteur financier européen ne s'exporte aux Etats-Unis car les banques occidentales sont interconnectées.

La banque française Société Générale, qui fait l'objet de rumeurs de faillite, joue un rôle de premier plan dans le marché des dérivés des actions, produits financiers permettant aux établissements financiers des pays développés de se protéger des chutes des Bourses, selon le New York Times. En conséquence, son effondrement déstabiliserait l'ensemble du système financier mondial.

"Nous sommes au début d'une tempête nouvelle et différente, ce n'est pas la même crise qu'en 2008", juge le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick.

Avec la Grèce et le Portugal assommés par leur dette et d'autres pays menacés, et sans possibilité de dévaluation, "les défis auxquels la zone euro est confrontée pourraient se révéler les plus importants", estime-t-il dans une interview publiée samedi par l'hebdomadaire australien The Weekend Australian Magazine.

L'Italie, qui est dans le collimateur des agences de notation, ne prévoit pas de réviser "pour le moment" ses prévisions de croissance après l'adoption vendredi d'un nouveau plan de vigueur chiffré à 45 milliards d'euros en deux ans, a assuré samedi le ministre de l'Economie Giulio Tremonti.

Sur l'autre rive de l'Atlantique, le président américain Barack Obama a reconnu que son pays faisait face à "des défis économiques très durs": "la réponse de Washington a été récemment la division partisane et les blocages qui n'ont fait que miner la confiance du public et gêner nos efforts en faveur de la croissance économique", a-t-il déclaré samedi.

"Ce qui se passe actuellement est une crise de gouvernement", dénonce l'analyste Joe Weisenthal, déplorant les tensions et les divergences entre dirigeants européens et l'absence de consensus politique aux Etats-Unis.

"La panique et les soubresauts des marchés illustrent la fragilité de la confiance des investisseurs dans le monde occidental", fustige samedi l'agence chinoise Chine nouvelle. Pékin est le premier créancier étranger des Etats-Unis.

Les ministres de l'Economie des pays d'Asie du sud-est ont indiqué samedi que la crise de la zone euro menace leur croissance.

Les banques centrales, la BCE en Europe et la Réserve fédérale aux Etats-Unis (Fed), sont pourtant sorties de leur rôle en prenant des mesures exceptionnelles comme des rachats de titres de dette publique pour la première et de nouvelles mesures de relance pour la seconde.

Seul hic, "les marchés ont pris conscience que si la situation empire, ils ne doivent plus compter sur les gouvernements", confie Joe Weisenthal.

Cependant, pour freiner les ravages des rumeurs, les autorités boursières en France, Italie, Espagne et Belgique ont décidé d'interdire temporairement la pratique spéculative des ventes à découvert sur les valeurs financières.

L'Allemagne réclame pour sa part des mesures à l'échelle européenne, mais Londres lui a opposé une fin de non-recevoir car l'activité de la City, première place financière d'Europe, serait lourdement pénalisée par une telle interdiction.

"En 2008, cette interdiction s'est mal passée, surtout aux Etats-Unis où les titres financiers ont chuté. Pour qu'on en arrive là, c'est qu'il y a un vrai malaise", rappelle Waldemar Brun-Theremin, analyste chez chez Turgot Asset Management.

Signe de cette crise de confiance, les investisseurs ont transféré 50 milliards de dollars cette semaine des Bourses vers des actifs considérés plus sûrs, selon le Financial Times, soit plus que pendant la faillite de la banque américaine Lehman Brothers en 2008.

Le prix de l'or, valeur refuge, a dépassé pour la première fois les 1.800 dollars l'once cette semaine.

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