Les agences gouvernementales ont gagné en productivité depuis le début des années 2 000, selon une étude du Centre de la productivité et de la prospérité à HEC. L’auteur Claude Laurin déduit que les nouvelles mesures de décentralisation «semblent porter leurs fruits».

En moyenne, la productivité a augmenté de 2,9% dans les agences depuis 10 ans. En 2000, Québec a adopté de nouvelles pratiques de gestion inspirées du secteur privé notamment en matière de planification et de reddition de compte. Les agences sont également plus autonomes du gouvernement.

Toutes les agences n’enregistrent pas un gain de performance semblable en ce qui a trait à la productivité. En tête, l’étude cite le Bureau des infractions et amendes avec un gain de 3,39% et le Centre de perception fiscale avec un gain de 2,82%.

En queue de peloton, la productivité de l'Aide financière aux études a chuté de près de 5 % depuis la création de cette agence en 1997. L’auteur note que le nombre de bourses traitées a diminué de 0,3% alors que le nombre d’employés a crû de 6,6%. Sur le plan qualitatif, il observe une augmentation des délais, une baisse de la formation des employés et une moins grande satisfaction de la clientèle.

Ainsi, le nombre de demandes de prêts et bourses traitées a diminué de 0,30 %, alors que le nombre d'employés à temps plein a augmenté de 6,62 %. En outre, la baisse de la satisfaction de la clientèle s'est accompagnée d'une augmentation des délais et d'une forte baisse de la formation des employés.

M. Laurin est encouragé par les résultats. «Nous recommandons au gouvernement du Québec de persister dans les efforts qu'il déploie pour implanter un mode de gestion axé sur les résultats et d'étendre à d'autres organisations publiques québécoises le modèle des agences analysées dans le cadre de cette étude », conclut Claude Laurin.