Le pétrole recule à New York, plombé par les stocks et l'Iran

Publié le 17/03/2015 à 15:52

Le pétrole recule à New York, plombé par les stocks et l'Iran

Publié le 17/03/2015 à 15:52

Par AFP

 

Le pétrole recule à New York, plombé par les stocks et l'Iran
New York, Etats-Unis |  | mardi 17/03/2015 - 18:33 GMT | 586 mots
Les cours du pétrole ont encore baissé mardi à New York, toujours plombés par la surabondance de l'offre dans un marché inquiet d'un éventuel retour du pétrole iranien.
Le prix du baril de "light sweet crude" WTI) pour livraison en avril a perdu 42 cents à 43,46 dollars en clôture sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), son niveau le plus bas depuis le 11 mars 2009.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai, dont c'était le premier jour de cotation, a pour sa part fini à 53,51 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 43 cents dollar par rapport à la clôture de lundi.
La référence américaine du brut avait atteint lundi un nouveau plus bas en six ans, à 42,63 dollars le baril à cause notamment d'inquiétudes sur la capacité des réserves aux États-Unis à accueillir plus de pétrole brut.
A la veille du rapport hebdomadaire du ministère américain de l'Energie sur les stocks, "le marché attend une augmentation des réserves", a expliqué Andy Lipow, chez Lipow Oil Associates. En gros le marché voit se profiler une situation où le terminal de Cushing (Oklahoma, sud) ne pourra plus être rempli, si bien que les excédents devront être stockés au bord du Golfe du Mexique.
En outre, "bien qu'on n'ait pas vu de progrès dans les négociations sur le nucléaire iranien, le marché a l'impression que tout accord mettrait sur le marché une grosse quantité de pétrole supplémentaire", avec une levée des sanctions qu'impliquerait tout compromis, a-t-il ajouté.
La Maison Blanche a estimé mardi à "au mieux 50/50" les chances d'un accord entre les pays occidentaux et Téhéran sur son programme nucléaire. Un responsable iranien a affirmé pour sa part que 90% des questions techniques étaient déjà réglées.
Mais même en excluant l'éventuel afflux de pétrole iranien, "le marché souffre d'une surabondance de l'offre, il ne voit aucun mouvement de l'Opep (organisation des pays exportateurs de pétrole), et donc pas de changement" à court terme qui justifierait de faire redémarrer les achats, a ajouté M. Lipow.
En dernière semaine de cotation du contrat pour livraison en avril, la baisse était encore plus marquée pour les prochains contrats, a-t-il en outre souligné. Celui pour livraison en mai, qui servira de référence à partir de lundi, perdait 1,04 dollar vers 18h40 GMT, à 45,09 dollars le baril.
Pour Tim Evans, chez Citi, "les prix du pétrole restent engagés dans une longue glissade débutée l'été dernier, avec pour principal moteur le passage de l'Opep à une politique plus concurrentielle".
Phil Flynn, chez Price Futures Group, assurait quant à lui que le marché du pétrole était, comme ceux des actions et des changes, suspendu aux annonces de la Réserve fédérale américaine (Fed) attendues mercredi.
"La Fed avait fait monter le pétrole" avec ses trois programmes d'assouplissement quantitatif" depuis la fin 2008, a-t-il rappelé, et "elle l'aide à redescendre en menaçant de rehausser ses taux alors que le reste du monde va dans la direction opposée".
En effet si la Fed semble annoncer une hausse des taux d'intérêt à moyen terme, cela poussera sans doute le dollar à la hausse, pénalisant d'autant les acheteurs d'or noir munis d'autres devises.
Pour autant M. Flynn s'interrogeait sur la possibilité que le marché soit proche d'avoir touché le fond, avant de pouvoir remonter grâce à la remise en route saisonnière des raffineries. "La possibilité d'un sursaut de demande pourrait prendre ce marché par surprise", a-t-il assuré, jugeant "fou" de parler d'un baril à 20 dollars.
chr/jld/els
© 1994-2015 Agence France-PreLes cours du pétrole ont encore baissé mardi à New York, toujours plombés par la surabondance de l'offre dans un marché inquiet d'un éventuel retour du pétrole iranien.

Le prix du baril de "light sweet crude" WTI) pour livraison en avril a perdu 42 cents à 43,46 dollars en clôture sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), son niveau le plus bas depuis le 11 mars 2009.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai, dont c'était le premier jour de cotation, a pour sa part fini à 53,51 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 43 cents dollar par rapport à la clôture de lundi.

La référence américaine du brut avait atteint lundi un nouveau plus bas en six ans, à 42,63 dollars le baril à cause notamment d'inquiétudes sur la capacité des réserves aux États-Unis à accueillir plus de pétrole brut.

A la veille du rapport hebdomadaire du ministère américain de l'Energie sur les stocks, "le marché attend une augmentation des réserves", a expliqué Andy Lipow, chez Lipow Oil Associates. En gros le marché voit se profiler une situation où le terminal de Cushing (Oklahoma, sud) ne pourra plus être rempli, si bien que les excédents devront être stockés au bord du Golfe du Mexique.

En outre, "bien qu'on n'ait pas vu de progrès dans les négociations sur le nucléaire iranien, le marché a l'impression que tout accord mettrait sur le marché une grosse quantité de pétrole supplémentaire", avec une levée des sanctions qu'impliquerait tout compromis, a-t-il ajouté.

La Maison Blanche a estimé mardi à "au mieux 50/50" les chances d'un accord entre les pays occidentaux et Téhéran sur son programme nucléaire. Un responsable iranien a affirmé pour sa part que 90% des questions techniques étaient déjà réglées.

Mais même en excluant l'éventuel afflux de pétrole iranien, "le marché souffre d'une surabondance de l'offre, il ne voit aucun mouvement de l'Opep (organisation des pays exportateurs de pétrole), et donc pas de changement" à court terme qui justifierait de faire redémarrer les achats, a ajouté M. Lipow.

En dernière semaine de cotation du contrat pour livraison en avril, la baisse était encore plus marquée pour les prochains contrats, a-t-il en outre souligné. Celui pour livraison en mai, qui servira de référence à partir de lundi, perdait 1,04 dollar vers 18h40 GMT, à 45,09 dollars le baril.

Pour Tim Evans, chez Citi, "les prix du pétrole restent engagés dans une longue glissade débutée l'été dernier, avec pour principal moteur le passage de l'Opep à une politique plus concurrentielle".

Phil Flynn, chez Price Futures Group, assurait quant à lui que le marché du pétrole était, comme ceux des actions et des changes, suspendu aux annonces de la Réserve fédérale américaine (Fed) attendues mercredi.

"La Fed avait fait monter le pétrole" avec ses trois programmes d'assouplissement quantitatif" depuis la fin 2008, a-t-il rappelé, et "elle l'aide à redescendre en menaçant de rehausser ses taux alors que le reste du monde va dans la direction opposée".

En effet si la Fed semble annoncer une hausse des taux d'intérêt à moyen terme, cela poussera sans doute le dollar à la hausse, pénalisant d'autant les acheteurs d'or noir munis d'autres devises.

Pour autant M. Flynn s'interrogeait sur la possibilité que le marché soit proche d'avoir touché le fond, avant de pouvoir remonter grâce à la remise en route saisonnière des raffineries. "La possibilité d'un sursaut de demande pourrait prendre ce marché par surprise", a-t-il assuré, jugeant "fou" de parler d'un baril à 20 dollars.

 

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