Le pétrole finit en baisse à New York, plombés par la Fed

Publié le 03/04/2012 à 15:52, mis à jour le 03/04/2012 à 16:48

Le pétrole finit en baisse à New York, plombés par la Fed

Publié le 03/04/2012 à 15:52, mis à jour le 03/04/2012 à 16:48

Par AFP

Les cours du pétrole ont terminé en baisse mardi à New York, plombés par une appréciation du dollar après des commentaires de la banque centrale américaine (Fed) perçus comme optimistes pour l'économie américaine.

Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mai a perdu 1,22 dollar par rapport à la clôture de lundi, finissant à 104,01 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a fini à 124,86 dollars, en baisse de 57 cents par rapport à la clôture de lundi.

"Le mouvement de vente peu avant la clôture a été provoqué par la publication de commentaires de la Fed", a relevé Matt Smith, de Summit Energy (Schneider Electric).

"Le marché s'attendait à ce que ces commentaires laissent entrevoir la possibilité d'un nouvel assouplissement monétaire, mais cela n'a pas du tout été le cas. Il n'y a pas eu d'intention affichée en ce sens, ce qui a provoqué un net rebond du dollar", et donc une chute des prix des matières premières, a-t-il ajouté.

Un billet vert fort rend moins attractifs les achats de pétrole pour les investisseurs munis d'autres devises.

Selon les minutes de la réunion du 13 mars, publiées mardi, les dirigeants du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) sont de moins en moins nombreux à soutenir l'idée de nouvelles injections de liquidités par des rachats d'actifs.

"Deux membres ont indiqué que le lancement de nouvelles mesures de relance pourrait devenir nécessaire si l'économie perdait de l'élan ou l'inflation" se plaçait sous la barre de 2%, a révélé la Fed. Ils étaient "quelques-uns" en janvier.

Cette publication a ainsi accentué la tendance baissière qui prédominait sur les marché des matières premières pétrolières depuis le début de la séance, les courtiers craignant une baisse de la demande en produits pétroliers.

A quelque "8,19 millions de barils par jour, la demande en essence aux États-Unis (en janvier) est tombée à son plus bas en 11 ans sur cette période et les prix ont continué à grimper depuis cette date, oscillant autour du seuil de 4 dollars le gallon" (environ 3,78 litres), ont rappelé les experts de la Commerzbank, citant des chiffres officiels publiés lundi. A un tel niveau, "on ne peut s'attendre à une amélioration de la demande".

"Les investisseurs appréhendent également une hausse des stocks aux États-Unis", à la veille de la publication des chiffres hebdomadaires du département de l’Énergie américain (DoE), a noté Matt Smith.

Les commentaires la semaine dernière de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) n'excluant pas un recours aux réserves stratégiques de brut de ses États membres continuaient en outre à peser sur les cours.

Mais les inquiétudes sur l'offre mondiale de brut, entretenues notamment par les tensions entre l'Iran et les pays occidentaux, freinaient toujours la baisse du marché.

Dans ce contexte, "il faut s'attendre cette semaine à une nervosité sensible dans les échanges, avant le long week-end pascal", a noté Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.

Le marché londonien sera fermé vendredi et lundi et celui de New York vendredi seulement.

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