Le pétrole en forte chute à New York, plombé par des rumeurs de ventes massives

Publié le 20/02/2013 à 15:53

Le pétrole en forte chute à New York, plombé par des rumeurs de ventes massives

Publié le 20/02/2013 à 15:53

Par AFP

Les cours du pétrole ont terminé en nette baisse mercredi à New York, après avoir enregistré en cours de séance une chute de plus de 3 dollars provoquée par des rumeurs de ventes massives par des fonds d'investissement, et n'ont que peu réagi aux minutes de la Fed.

Le baril de « light sweet crude » (WTI) pour livraison de mars, dont c'était le dernier jour de cotation, a cédé 2,20 dollars par rapport à la clôture de mardi, à 94,46 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril, a fini à 115,60 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,92 dollar par rapport à la clôture de mardi.

Après une ouverture hésitante, les cours du pétrole ont enregistré une très forte chute, de plus de 3 dollars, « alors que des rumeurs, non confirmées, ont fait état de ventes massives de leurs positions par des fonds d'investissement » en cours de séance, selon Bill Baruch, de iiTrader.

Pour Kyle Cooper, de IAF Advisors, ces rumeurs sont survenues alors le contrat de livraison en mars, jusque-là de référence pour le courtage du WTI, expirait mercredi soir.

« À l'expiration d'un contrat, les gros fonds tendent à vouloir se débarrasser de leurs posistions », a-t-il précisé.

D'autre part, la nouvelle selon laquelle « le conseil de sécurité de l'ONU envisage de faire une offre à l'Iran » dans le cadre des négociations sur son programme nucléaire très controversé, qui lui a valu l'ire des pays occidentaux, a également pu jouer sur les prix du brut, a estimé M. Cooper.

En effet, la perspective d'une amélioration des relations diplomatiques avec Téhéran laisse présager une baisse de la prime de risque alimentée par des craintes du marché sur l'approvisionnement en brut au Moyen-Orient.

Un diplomate occidental à Londres a ainsi déclaré mercredi que les pays du groupe 5+1 (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Russie) feraient une « offre substantielle » à l'Iran au cours des négociations la semaine prochaine sur le programme nucléaire iranien.

D'autre part, une nette remontée du dollar face à des devises jugées plus risquées comme l'euro a favorisé la baisse des prix, a ajouté M. Baruch.

En effet, le dollar a nettement repris de la vigueur en fin d'échanges new-yorkais alors que les minutes de la dernière réunion de politique monétaire de la Banque centrale américaine (Fed) laissaient présager, selon les investisseurs, l'amorce d'un tournant dans la politique monétaire ultra-accommodante menée actuellement.

Or, le renchérissement du billet vert pénalise l'attractivité de l'or noir, libellé en dollars, car il le rend moins intéressant pour les acheteurs munis d'autres devises.

Cependant, le décrochage du pétrole a commencé bien avant la diffusion des minutes vers 19H00 GMT, a précisé M. Baruch et celles-ci ne semblent pas avoir eu d'impact notable sur leurs prix au cours de cette séance, a-t-il précisé.

Les investisseurs devraient de surcroît se montrer réservés jusqu'à la publication des chiffres hebdomadaires du département américain de l'Energie (DoE), repoussée à jeudi contre mercredi d'habitude, en raison du lundi férié aux Etats-Unis.

D'après les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une hausse de 2,2 millions de barils des stocks américains de brut sur la semaine achevée le 15 février.

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