Le patron de China Telecom dans l'eau chaude

Publié le 27/12/2015 à 12:11

Le patron de China Telecom dans l'eau chaude

Publié le 27/12/2015 à 12:11

Par AFP

Chang Xiaobing. Photo: Bloomberg

Le patron de China Telecom, l'un des trois principaux opérateurs de télécommunications de Chine, fait l'objet d'une enquête des autorités, a annoncé le gouvernement dimanche, dans ce qui semble être la dernière initiative en date d'une vaste opération anticorruption.

Chang Xiaobing, 58 ans, fait l'objet d'une enquête pour «graves violations de la discipline», un euphémisme couramment utilisé en Chine dans les affaires de corruption.

L'enquête a été annoncée par un communiqué posté sur le site internet de la Commission centrale d'inspection disciplinaire, le gendarme du Parti communiste chinois.

M. Chang a été « emmené », selon un article du respecté magazine des affaires Caijing, précisant que cette disparition est intervenue à quelques jours d'une réunion importante de l'opérateur public, programmée pour le 28 décembre. 

L'article ajoute que l'annonce a été faite samedi d'un report de la réunion, et que M. Chang est injoignable sur son téléphone portable. 

Les autorités de Pékin avaient annoncé en août la nomination de M. Chang, alors à la tête de China Unicom, le deuxième opérateur du pays, pour diriger China Telecom. Cette décision avait suscité des rumeurs de fusion imminente entre les deux groupes et le troisième principal acteur du marché, China Mobile.

Les autorités chinoises mènent une vaste campagne anticorruption aussi bien dans les rangs du Parti communiste que dans les milieux d'affaires depuis l'arrivée au pouvoir du président Xi Jinping en 2013. Elles ont notamment promis de tourner leurs efforts vers les groupes publics, minés par la corruption et qui ont résisté jusqu'ici aux nombreuses tentatives de réformes.

Il n'est pas rare d'apprendre la « disparition » de responsables publics ou de dirigeants d'entreprises avant l'annonce formelle d'une enquête de la police, de régulateurs ou de la puissante autorité anticorruption du Parti.

Ces enquêtes sont généralement suivies de condamnations, pas toujours devant un tribunal, le Parti communiste pouvant choisir d'appliquer des sanctions en interne.

Le gouvernement chinois mène actuellement l'enquête sur d'autres secteurs économiques contrôlés par l'Etat, en particulier le secteur pétrolier. 

Le monde de la finance est aussi visé, Pékin cherchant à faire le ménage après la spectaculaire débâcle des Bourses chinoises cet été.

À la une

Les bénéfices de Gildan en baisse de près de 20% au 1T

L’entreprise est dans une querelle avec certains de ses principaux actionnaires pour savoir qui devrait diriger Gildan.

L’ancien patron de Gildan a obtenu 10M$US au cours des trois dernières années

Le CA de Gildan l’accuse d’avoir «considérablement réduit» son implication quotidienne dans la gestion de la société.

Gildan: le PDG, Vince Tyra, dévoile sa stratégie de croissance

Il a fait le point lundi pour les investisseurs trois mois après avoir pris les rênes de l'entreprise.