L'économie canadienne performera mieux que celle des autres pays du G7 (la Russie n'est pas comprise) en 2010, et se surpassera en 2011, prédisent les analystes de Merrill Lynch.

Ainsi, le produit intérieur brut (PIB) canadien devrait croître de 3,2 % en 2010 puis de 3,6 % en 2011. Sur l'ensemble de l'année qui se temine le 31 décembre 2009, l'économie devrait se contracter de 2,5 % en raison de la récession.

Sur le plan mondial, Merrill Lynch prévoit une croissance de 4,4 % en 2010, soit bien au-delà de la prévision de 3,1 % du Fonds monétaire international (FMI).

Les économies des pays émergents sont toujours solides, en particulier celle de la Chine.

Au Canada, la plupart des indicateurs repartiront également à la hausse au cours des deux prochaines années, des dépenses de consommation aux investissements des entreprises, en passant par les exportations.

Les mises en chantier n'y échappent pas. En 2010, elles s'élèveront à 154 000, pour ensuite atteindre 180 000 en 2011. Cette année, les entrepreneurs en construction ont bâti 139 000 résidences.

Surveiller l'inflation

En fait, dans l'ensemble de l'économie, seules les dépenses gouvernementales déclineront, et ce, à compter de 2011 - elles augmentent légèrement encore en 2010.

Cette reprise généralisée crée des pressions inflationnistes au pays. Merrill Lynch table sur une hausse de 2,3 % de l'indice des prix à la consommation en 2010, et sur une hausse du même indice de 3,2 % en 2011. Cette année, l'inflation n'a progressé que de 0,3 %.

Pour éviter une surchauffe, la Banque du Canada devra tôt ou tard augmenter le loyer de l'argent. Merrill Lynch anticipe une première hausse de taux dès le milieu de 2010, une prédiction similaire à celle du gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney.

Actuellement, le taux directeur (financement à un jour) est de 0,25 %. L'année prochaine, la banque d'affaires pense qu'il atteindra 1,50 %, pour ensuite grimper jusqu'à 2,75 % en 2011.