Photo: Bloomberg
Malgré les cris d’alertes de plusieurs organisations concernant le manque d’employés qualifiés et de travail au pays, peu d’évidences soutiennent ces inquiétudes. Une nouvelle étude de la Banque TD dément l’affirmation qu’une grave pénurie de main-d’œuvre menace le Canada.
L’analyse menée par les économistes de la Banque TD sur les postes à pourvoir, les salaires et le taux de chômage au pays ne montre aucune preuve d’une crise imminente des talents.
Pourtant, plusieurs groupes d’affaires tel que la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) s’inquiètent d’une probable pénurie de main-d’œuvre qualifiée au Canada, la citant souvent comme le principal défi à relever pour la communauté d’affaires.
La Chambre du commerce canadien a déjà fait référence à une «crise» et le gouvernement fédéral a cité la pénurie comme une des raisons pour le maintien du programme temporaire d’embauches des étrangers.
Le taux d’inoccupation des emplois disponibles a augmenté dans les Prairies, particulièrement en Alberta et en Saskatchewan, mais les taux en généraux «ne se sont pas accélérés au cours des dernières années», dit le rapport.
Certains groupes, notamment le Conference Board du Canada, ont dit que le Canada faisait face à une pénurie d’un million de travailleurs d’ici 2020. Toutefois, la Banque TD dit que ce genre de prévisions doivent être regardées «avec un fort scepticisme».
Le rapport de la TD a aussi démystifié l’appellation de «génération perdue» pour les jeunes travailleurs. La Banque reconnaît que la récession a exacerbé les défis des jeunes pour trouver un emploi. Mais, les économistes soulignent que les perspectives de carrières des jeunes diplômés «sont meilleures» que ne le pense la population canadienne.
