La BCE laisse son principal taux directeur inchangé à 1%

Publié le 06/06/2012 à 08:45, mis à jour le 06/06/2012 à 08:45

La BCE laisse son principal taux directeur inchangé à 1%

Publié le 06/06/2012 à 08:45, mis à jour le 06/06/2012 à 08:45

Par AFP

Le siège social de la Banque centrale européenne à Francfort. [Photo : Bloomberg]

La Banque centrale européenne (BCE), qui réunissait son conseil des gouverneurs mercredi, a laissé son principal taux directeur inchangé à 1%, son plus bas niveau historique retrouvé en décembre.

Cette décision était attendue par la plupart des économistes, malgré la résurgence de la crise en zone euro alimentée par les déboires grecs et les inquiétudes sur la fragilité du système bancaire espagnol.

Si les économistes de UniCredit jugeaient la probabilité d'une baisse non négligeable, ils pensaient comme la majorité de leurs confrères que la BCE ne toucherait pas à son instrument de politique monétaire avant juillet, après plusieurs rendez-vous européens importants dont les élections législatives en Grèce le 17 juin et leur potentiel déstabilisateur pour la zone euro.

Outre les Grecs, les Français sont aussi appelé à élire leurs députés le 17 juin, après la présidentielle remportée par le socialiste François Hollande.

Surtout, les ministres des Finances européens se retrouvent au Luxembourg le 22 juin et les chefs d'État et de gouvernement les 28 et 29 juin à Bruxelles, pour un nouveau sommet placé sous le signe d'une crise qui s'éternise depuis deux ans.

"Il paraît probable que la BCE veuille maintenir la pression aussi élevée que possible" avant ces rendez-vous, estimait Carsten Brzeski, d'ING, afin d'éviter que les responsables politiques européens ne relâchent leurs efforts de redressement budgétaire.

Les observateurs s'attendent à ce que le président de l'institution monétaire de Francfort Mario Draghi laisse entendre une baisse le mois prochain, compte tenu de la situation peu reluisante de la zone euro. Celle-ci, après une accalmie en début d'année a renoué avec une crise qui traîne en longueur depuis deux ans.

Ils attendent aussi qu'il annonce la poursuite des mesures en faveur des banques, lors de sa conférence de presse à 12H30 GMT (8h30, heure de Montréal), alors qu'il a répété à maintes reprises être prêt à fournir autant de liquidités qu'il leur est nécessaire.

L'institution pourrait donc bien prolonger ses prêts à une semaine, un mois et trois mois à taux fixe et montant illimité au-delà de début juillet.

C'est cet espoir qui continuait à faire grimper les Bourses européennes après l'annonce de la décision sur les taux, celle-ci ayant laissé les investisseurs de marbre.

Un nouveau prêt de la BCE sur trois ans, après ceux de décembre et février, ne semble en revanche pas envisagé pour l'instant.

Ces deux prêts, d'une durée inédite, "n'ont apporté qu'un répit temporaire", notent les analystes de Berenberg.

Les banques ne prêtent pas plus aux ménages et entreprises, et après avoir acheté des montants importants d'obligations publiques au premier trimestre, elles ont réduit fortement leurs achats en avril.

Quant au rachat d'obligations publiques sur le marché secondaire, programme destiné à contenir l'envolée des taux des pays en difficulté, il est en sommeil depuis février, malgré la dégradation de la situation de l'Espagne confrontée à la nécessité de recapitaliser ses banques.

Mardi, le ministre espagnol du Budget Cristobal Montoro a laissé entendre que son pays ne pouvait plus se financer sur le marché en raison de la prime de risque élevée que lui réclament les investisseurs, ce qui complique d'autant le sauvetage de ses banques.

Face à cette situation, M. Draghi pourrait donc répéter sa demande d'une union bancaire, à même de surveiller les instituts bancaires de la région et de garantir les dépôts, et de permettre aux fonds de secours européens (le FESF et le MES) d'aider directement les banques. Des mesures qui se heurtent à l'opposition de l'Allemagne.

La BCE doit par ailleurs publier mercredi ses nouvelles prévisions de croissance et d'inflation pour la zone euro, attendues en baisse, ce qui devrait lui laisser plus de marge pour une baisse de taux.

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