L'offre de Glencore arrive au mauvais moment, juge l'actionnaire de contrôle de Teck

Publié le 17/04/2023 à 13:24, mis à jour le 17/04/2023 à 17:56

L'offre de Glencore arrive au mauvais moment, juge l'actionnaire de contrôle de Teck

Publié le 17/04/2023 à 13:24, mis à jour le 17/04/2023 à 17:56

Par La Presse Canadienne

Le conseil d’administration de Teck a rejeté l’offre publique d’achat non sollicitée de Glencore. (Photo: La Presse Canadienne)

Vancouver — L’actionnaire majoritaire de Teck Resources a rejeté l’offre d’achat de Glencore visant la société minière canadienne, mais se dit prêt à discuter d’autres transactions possibles une fois que la société aura achevé son propre plan de scission.

Norman Keevil, président émérite de Teck, estime que l’offre de Glencore est la mauvaise proposition, au mauvais moment.

«De nombreux acteurs de l’industrie minière ont les yeux rivés sur Teck et seraient intéressés par un partenariat ou un investissement dans Teck Metals après la séparation de ses activités de métaux de base et de charbon sidérurgique», a écrit M. Keevil dans une déclaration.

Le conseil d’administration de Teck a rejeté l’offre publique d’achat non sollicitée de Glencore, qui verrait les actionnaires recevoir une participation dans une société regroupant les activités métallurgiques des deux sociétés, ainsi qu’un choix entre des liquidités ou des actions dans une société qui détiendrait leurs actifs dans le secteur du charbon.

Au lieu de cela, la société poursuit le plan qu’elle a annoncé en février, qui consiste à scinder ses activités dans les domaines des métaux et du charbon sidérurgique en deux sociétés, Teck Metals et Elk Valley Resources. La proposition sera soumise au vote des actionnaires d’ici la fin du mois.

M. Keevil affirme qu’il serait favorable à une transaction — qu’il s’agisse d’un partenariat d’exploitation, d’une fusion, d’une acquisition ou d’une vente — avec le bon partenaire et aux bonnes conditions pour Teck Metals, une fois la séparation terminée.

«Sur la base de mes décennies d’expérience dans la construction d’une société minière prospère, je crois que la poursuite d’une transaction de vente ou de fusion maintenant priverait nos actionnaires d’une valeur importante après la scission», a écrit M. Keevil.

Teck est contrôlée par la famille Keevil, qui détient les actions de catégorie A de la société avec la société japonaise Sumitomo.

La proposition initiale de Glencore consistait en une offre d’achat de toutes les actions de Teck, qui aurait notamment été suivie d’une scission des activités métallurgiques des deux entreprises et d’une partie des activités de commercialisation de Glencore au sein d’une seule société. En outre, les activités de charbon et d’autres actifs connexes auraient été regroupées dans une autre société. Toutefois, la société suisse a par la suite révisé son offre pour y inclure une composante en numéraire.

En révisant son offre, Glencore a reconnu que certains investisseurs de Teck pourraient préférer une sortie complète du charbon et que d’autres pourraient ne pas souhaiter être e exposés au secteur du charbon thermique.

Teck a qualifié l’offre de Glencore d’opportuniste et a fait valoir qu’elle exposait les actionnaires à ce qu’elle considère être un risque juridictionnel important.

La société minière établie à Vancouver a souligné que son plan offrirait aux actionnaires davantage de choix et de moyens de maximiser leur valeur, car ils détiendraient des actions à la fois dans Teck Metals et dans la nouvelle société charbonnière, Elk Valley Resources.

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