L'éditeur de Candy Crush veut ramasser 7 G$ en Bourse

Publié le 12/03/2014 à 15:08

L'éditeur de Candy Crush veut ramasser 7 G$ en Bourse

Publié le 12/03/2014 à 15:08

Par AFP
Ces jeux plus simples d'accès, nés dans les années 1980 avec des titres phares comme Pac-Man ou Tetris, ont connu un nouvel élan avec l'essor des réseaux sociaux et surtout des smartphones.

King illustre bien cette tendance: créé en 2002, il a surtout vu sa croissance exploser ces deux dernières années grâce aux jeux sur mobile.

Leur téléchargement est gratuit, mais les joueurs payent ensuite pour des accessoires virtuels ou pour passer à une nouvelle phase de jeu quand ils sont bloqués. Une stratégie apparemment fructueuse: le chiffre d'affaires de King a bondi de 164 millions de dollars en 2012 à 1,88 milliard en 2013, et son bénéfice net de 7,8 à 567,6 millions de dollars.

 

Le risque d'un seul "hit"

Le revers de la médaille, c'est que les performances de King reposent essentiellement sur un seul titre, Candy Crush, dont de nombreux passagers des métros du monde entier tentent frénétiquement d'aligner les bonbons multicolores sur leur smartphone.

Candy Crush représente 73% des recettes brutes de King au quatrième trimestre, et 97 des 144 millions de joueurs quotidiens revendiqués par l'éditeur. Ses deux jeux suivants, Farm Heroes et Pet Rescue, n'affichent respectivement que 20 et 15 millions d'utilisateurs.

Cela rappelle le cas de Zynga, qui avait suscité l'enthousiasme à son entrée en Bourse en 2011 mais était fondamentalement "une entreprise avec un seul hit, FarmVille", souligne Trip Chowdhry, analyste chez Global Equities Research. Quand le succès de FarmVille est retombé, les bénéfices et le cours de l'action ont suivi.

"Combien de fois pouvez-vous regarder votre film favori: une fois, deux fois, trois fois ? Et la quatrième vous commencerez peut-être à vous ennuyer. C'est pareil pour les jeux, spécialement les jeux faciles comme Angry Birds, FarmVille, ou Candy Crush", qui ont "un effet viral" mais pour lesquels "l'excitation retombe très vite", avertit l'analyste.

King en est conscient: il cite son petit nombre de jeux parmi ses facteurs de risques et dit vouloir développer son catalogue. "Pour justifier une valorisation de 7 milliards de dollars, King va devoir continuer à acheter des jeux" populaires et devenir "comme un studio de cinéma produisant des hits tout le temps", prévient Trip Chowdhry.

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