L'économie canadienne frappe des écueils

Publié le 29/07/2011 à 08:53, mis à jour le 29/07/2011 à 16:00

L'économie canadienne frappe des écueils

Publié le 29/07/2011 à 08:53, mis à jour le 29/07/2011 à 16:00

Par La Presse Canadienne

Photo : Bloomberg

Contrairement aux prévisions, l'économie canadienne s'est rétractée en mai, laissant croire que la reprise est toujours fragile et que les consommateurs endettés ne pourront peut-être pas maintenir le niveau de leurs dépenses, ont estimé des économistes.

Le produit intérieur brut réel a diminué de 0,3 pour cent en mai, au Canada, après être demeuré inchangé en avril.

Selon ce qu'a indiqué Statistique Canada, vendredi, le recul a été principalement attribuable au secteur de l'extraction minière, pétrolière et gazière.

L'agence fédérale a souligné que l'extraction de pétrole et de gaz a diminué de 4,2 pour cent, les feux de forêt dans le nord de l'Alberta et des fermetures à des fins d'entretien ayant réduit la production dans les champs de pétrole.

La fabrication et la construction ont également reculé au pays.

Pour leur part, le commerce de gros et de détail, le secteur public, les services publics, ainsi que le secteur de la finance et des assurances, ont progressé.

Le commerce de gros a augmenté de 1,0 pour cent, la croissance ayant été concentrée dans les machines et le matériel, ainsi que dans les fournitures agricoles.

Le commerce de détail s'est accru de 0,2 pour cent grâce à l'augmentation de l'activité dans les magasins de matériaux de construction et de matériel de jardinage, ainsi que dans les magasins de fournitures de tout genre.

"La croissance économique devrait reprendre une certaine vigueur dans la seconde moitié de cette année, soutenue par un rebond du secteur manufacturier", a expliqué Shahrzad Mobasher Fard, économiste chez TD, dans une note d'analyse.

"Toutefois, les consommateurs noyés sous les dettes semblent financièrement épuisés et ne devraient pas contribuer de façon importante à la croissance économique dans les prochaines années", a-t-il ajouté.

Douglas Porter, économiste chez BMO Marchés financiers, a fait valoir que même si l'économie canadienne devrait grimper dans la deuxième moitié de cette année, le point de départ de cette remontée sera plus bas que prévu.

"L'économie du Canada a frappé plusieurs écueils ce printemps, et lutte contre le problème supplémentaire qu'est la profonde incertitude créée par la crise de la dette à Washington", a-t-il écrit dans une note.

"Même si nous croyons que le scénario le plus probable est une hausse tiède de la croissance au deuxième semestre de 2011, le point de départ est encore plus faible que ce à quoi nous nous attendions et il existe toujours plusieurs dangers qui planent sur l'économie", a-t-il expliqué.

M. Porter a aussi prédit que la Banque du Canda ne se dépêcherait pas pour augmenter son taux directeur avant que la poussière ne retombe sur les crises de la dette aux États-Unis et en Europe.

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