Le premier ministre britannique David Cameron et la chancelière allemande Angela Merkel feront front commun sur la question de l’austérité. Photo : Bloomberg
Les dirigeants doivent-ils encore soutenir la fragile reprise économique ou doivent-ils se porter au chevet des finances publiques? C’est l’un des grands enjeux économiques qui sera débattu lors des sommets du G8 et du G20 qui auront lieu à Toronto aujourd’hui et demain.
L’hôte des sommets a déjà choisi son camp : l’austérité. Dans une lettre, le premier ministre Stephen Harper a demandé à ses homologues étrangers de réduire les déficits publics de 50% d’ici 2013 et de réduire leur dette en proportion du PIB d’ici 2016.
Une recommandation qui pourrait recueillir le soutien de l’Allemagne et du Royaume-Uni, qui ont tous adopté un plan d’austérité. Les États-Unis émettent toutefois un son de cloche différent.
Des frictions seraient d’ailleurs perceptibles entre l’administration de la chancelière allemande Angela Merkel, qui a défendu vigoureusement l’austérité, et l’administration Obama.
Dans une lettre, Barack Obama demandé à ses homologues de se souvenir des «leçons de l’Histoire» qui démontreraient les conséquences d’un retrait trop hâtif de l’intervention gouvernemental.
Dans un entretien accordé au journal français Le Monde, Wolfgang Schäuble, le ministre des Finances allemand, croit que les Américains se trompent de cible. «La cause principale de la crise aujourd'hui est le déficit trop élevé de nombreux pays», affirme-t-il.
C’est donc une rencontre tendue qui s’annonce entre les dirigeants occidentaux. Dans une lettre ouverte intitulée «Le sommet doit produire plus que des belles paroles» publiée dans le Globe and Mail, le premier ministre britannique David Cameron déplore que tous les efforts déployés dans l’organisation de ce genre de forum international débouchent rarement sur des résultats concrets. Ils invitent ses collègues à ne pas répéter cette erreur à Toronto.
Avec: Le Monde, Globe and Mail, La Presse, BBC
