Même si on s’attend à ce que la Banque du Canada procède à une hausse du taux directeur en octobre, les économistes de Desjardins estiment que le dollar canadien aura du mal à gagner du terrain par rapport à la devise américaine d’ici le printemps prochain, surtout en raison de «l’élargissement prévu des écarts de taux d’intérêt avec les États-Unis».
Dans une note, l’équipe de Desjardins, Études économiques, précise toutefois qu’un dénouement rapide et favorable des négociations sur l’ALENA l’inciterait toutefois à être «plus optimistes à l’égard de la devise canadienne».
Les économistes expliquent que tout au long de l’été, le dollar américain a montré de la vigueur contre la plupart des devises, grâce aux bonnes données économiques aux États-Unis et aux anticipations de resserrement monétaire.
«Le dollar canadien a assez bien résisté à la vigueur du dollar américain. Les prix élevés du pétrole offrent un certain soutien au huard de même que l’amélioration des données économiques canadiennes et une plus forte probabilité que la Banque du Canada décrète une autre hausse de taux d’intérêt au cours des prochains mois. Plus récemment, les signes d’un déblocage des négociations sur l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) ont aussi aidé», lit-on dans le document.
Au cours des prochains mois, Desjardins surveillera la menace protectionniste et le rythme du resserrement monétaire, tout en précisant qu’une hausse généralisée des taux d’intérêt dans les principales économies mondiales réduirait la variation des taux de change.
