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Les ventes au détail aux Etats-Unis ont accusé un recul surprise en janvier, selon les chiffres publiés jeudi par le département du Commerce.
L'indice des ventes des détaillants et restaurants établi par le ministère a baissé de 0,4% par rapport à décembre en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrés. La prévision médiane des analystes tablait sur des ventes stables.
L'indice des ventes de décembre a en outre été révisé en baisse pour montrer un recul de 0,1% au lieu d'une hausse de 0,2% tandis que le chiffre de novembre a été réévalué de +0,3% à +0,2%.
Sur un an, les ventes au détail sont toutefois en progression de 2,6%.
Pour le mois de janvier, sans le secteur automobile, les ventes sont restées stables. Les ventes de voitures en effet, au cours de ce mois très hivernal, ont chuté de 2,1%.
De nombreux secteurs montrent des ventes en baisse pour ce premier mois de l'année. C'est le cas de l'ameublement (-0,6%), des dépenses de santé (-0,6%), de l'habillement (-0,9%), des articles de sports et de loisirs (-1,4%), des grands magasins (-1,5%) et même des bars et restaurants (-0,6%). Les distributeurs en ligne ont également vu leurs ventes marquer le pas (-0,6%).
Les chiffres des ventes au détail donnent une première idée de l'évolution des dépenses de consommation des ménages, moteur traditionnel de la croissance économique américaine. Elles ne fournissent toutefois qu'une information partielle dans la mesure où les Américains consomment davantage de services.
Plusieurs analystes soulignaient que ce faible démarrage de la consommation en janvier et surtout les révisions en baisse des deux derniers mois de 2013 promettaient une réévaluation en baisse de la croissance du Produit intérieur brut (PIB) au dernier trimestre. "La croissance a du être de 2,8% plutôt que 3,2%", affirmait Paul Dales, économiste en chef pour les Etats-Unis de Capital Economics.
Même son de cloche chez UniCredit où l'économiste Harm Bandholz prévoyait aussi une révision en baisse de la croissance à la fin de l'année.
Le temps exceptionnellement rude dans plusieurs régions du pays en décembre et janvier a de toute évidence pesé sur les dépenses des consommateurs, soulignaient plusieurs analystes. "La consommation a littéralement gelé", résumait Harm Bandholz, estimant que "le temps hivernal inhabituellement froid prenait son écot sur l'activité économique".
La deuxième estimation de la croissance économique pour le quatrième trimestre 2013 est prévue d'être publiée par le département du Commerce le 28 février.
