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L'économie des États-Unis devrait connaître une autre année de «robuste» croissance en 2015, soutenue par les dépenses de consommation, assure un rapport économique de la Maison blanche jeudi.

«Les conditions sont mûres pour une autre année de robuste croissance en 2015 car la poursuite du désendettement des ménages et la hausse de leurs gains devraient alimenter la progression des dépenses de consommation», affirme le «Rapport économique du Président» remis chaque année au Congrès.

Les économistes de la Maison Blanche misent notamment sur une reprise de l'investissement résidentiel, qui a été décevant jusqu'ici, grâce à « un assouplissement graduel des conditions de crédit ».

La chute récente des prix du pétrole importé « va doper le revenu des ménages et faire diminuer l'inflation à court terme », ajoute ce rapport. Il note que la facture pétrolière des États-Unis a été réduite de 70 milliards de dollars en 2014 grâce à l'effondrement des prix du brut.

Ceux-ci ont chuté de 43% sur l'année 2014 du fait de la hausse de la production mondiale d'hydrocarbures, notamment aux États-Unis avec le boom de la production de gaz de schiste, associée à une faiblesse de la consommation globale due au ralentissement économique à l'étranger.

L'économie américaine s'est renforcée l'année dernière « dans un contexte de faible croissance dans le reste du monde » et « ce différentiel devrait persister en 2015 », affirment encore les économistes de la Maison Blanche notant que les projections d'expansion de l'Europe, du Japon et de plusieurs pays émergents sont « moins favorables que celles des États-Unis ».

Le rapport note encore que l'appréciation du dollar, provoquée notamment « par la bonne performance de l'économie américaine par rapport au reste du monde » va ralentir la croissance des exportations américaines à court terme. 

Autre facteur du renforcement du billet vert, la banque centrale des États-Unis (Fed) devrait être amenée à resserrer sa politique monétaire « quelque part entre 2015 et 2016 », indique le rapport, soulignant qu'au contraire la Banque centrale européenne et celle du Japon « restent totalement engagées à combattre une inflation et une croissance faibles » par des politiques très accommodantes.

Selon les premières estimations du département américain du Commerce, la croissance du produit intérieur brut des États-Unis (PIB) s'est établie à 2,4% en 2014 après 2,2% en 2013. La Réserve fédérale mise sur une expansion entre 2,6% et 3% pour 2015.