Dur dur de gérer un portefeuille

Publié le 21/06/2012 à 10:30, mis à jour le 21/06/2012 à 14:37

Dur dur de gérer un portefeuille

Publié le 21/06/2012 à 10:30, mis à jour le 21/06/2012 à 14:37

Par Stéphane Rolland

[Photo: Bloomberg]

Parfois, il faut s’avouer vaincu. C’est ce qu’a fait le gestionnaire de portefeuille californien, Paul Sinclair, convaincu qu’il n’arrivait plus à créer de la valeur pour ses clients. Les turbulences boursières ont-elles fait de la gestion de portefeuille une mission impossible? LesAffaires.com a interrogé quatre gestionnaires de portefeuille qui n’ont pas jeté la serviette.

«Aucun doute, c’est plus difficile, répond Stephen Gauthier, stratège et gestionnaire principal chez Fin-Xo Valeurs mobilières. Les marchés sont beaucoup plus imprévisibles à cause des spéculateurs, qui ont des objectifs à court terme. C’est très difficile de gérer selon les fondamentaux.»

La semaine dernière, le gestionnaire de fonds spéculatifs (hedge fund) Paul Sinclair a annoncé qu’il liquidait son fonds de 458 M$ US, convaincu que c’était ce qu’il y avait de mieux pour ses clients. Épuisé par la volatilité des marchés, l’homme de 41 ans préférait remettre l’argent aux clients plutôt que de leur demander des frais de gestion pour rester dans les liquidités.

« Je ne sais pas plus que les autres ce qui arrivera avec l’élection en Grèce, le système bancaire espagnol. Je ne peux prédire ce que le FMI, la BCE, le gouvernement chinois, Angela Merkel ou la Fed feront», a-t-il confié à un journaliste de l’agence de presse Bloomberg.

PLUS : La volatilité vient à bout d'un gestionnaire de portefeuille

Depuis une dizaine d’années, M. Gauthier a vu des collègues jeter la serviette, comme l’a fait M. Sinclair. « J’ai vu des gestionnaires qui avaient une approche à long terme se retirer, raconte le stratège. Ils avaient pourtant obtenu d’excellents résultats, et ils auraient sûrement bien fait s’ils avaient continué. Ils ont abandonné parce que c’était devenu un jeu qu’il n’aimait plus tellement. »

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