Desjardins: vous exagérez l'inflation

Publié le 02/04/2013 à 15:08, mis à jour le 03/04/2013 à 08:20

Desjardins: vous exagérez l'inflation

Publié le 02/04/2013 à 15:08, mis à jour le 03/04/2013 à 08:20

Par Stéphane Rolland

Photo:Bloomberg

Vous avez l'impression que vos factures d’épicerie et d’essence ne cessent de gonfler ? Pas de panique, l’inflation paraît souvent plus impressionnante dans l’œil de celui qui paie, selon une étude de Desjardins.

Depuis le début des années 1990, l’inflation a été d’environ 2 % par année. Pourtant, bien des ménages ont l’impression que ce chiffre ne représente pas fidèlement la réalité lorsque vient le temps de passer à la caisse. «Ce n’est pas évident de bien percevoir l’augmentation du coût de la vie, explique Hendrix Vachon, économiste senior chez Desjardins, en entrevue. On voit les prix qui augmentent et on oublie ceux qui descendent.»

Peu de consommateurs seront surpris d’apprendre que le prix de l’alimentation et de l’essence augmente plus rapidement que l’inflation. Cependant, l’habillement et les produits associés au divertissement sont moins dispendieux.

De plus, si le prix de certains biens augmente leur place dans notre budget peut diminuer avec le temps. Par exemple, les prix à la pompe sont plus élevés, mais les automobiles sont moins gourmandes. «Personne ne s’ennuie des automobiles qui consommaient davantage dans les années 1980, rappelle M. Vachon. Les voitures d’aujourd’hui sont tout aussi performantes.

Nous ne sommes pas les seuls à exagérer l’inflation. Statistique Canada le fait dans une moindre mesure, croit M. Vachon, qui cite deux études de la Banque du Canada. L’agence fédérale surévaluerait ainsi l’augmentation de l’indice des prix à la consommation de 0,6 point de pourcentage en raison de distorsion méthodologique.

Et votre salaire?

Dans le lien entre l’inflation et le pouvoir d’achat, les augmentations de salaire entrent dans l’équation. Nos revenus progressent-ils assez vite pour rattraper l’inflation? « Les salaires suivent l’inflation, répond M. Vachon. En moyenne, la progression des salaires est légèrement supérieure à l’inflation. »

Ceux qui ont l’impression que leur salaire n’augmente pas assez pour couvrir l’inflation n’ont peut-être pas tort, nuance M. Vachon. « Ce n’est pas nécessairement une fausse perception, explique l’économiste. Le portrait pourrait être différent pour certaines catégories d’emplois. » 

Dans le cadre de ses recherches, l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) affirme que le salaire moyen médian des Québécois a stagné en prenant compte de l’inflation. Les 20 % plus fortunés ont vu leur pouvoir d’achat augmenter de 16,4 % durant la même période, expliquent le think-thank de gauche qui fait un lien entre la stagnation du pouvoir d’achat et l’écart de richesse entre les plus aisés et les plus pauvres.

L’institut Fraser émet un son de cloche différent en novembre dernier. L’organisation associée à la libre entreprise répond que les Canadiens peuvent profiter de la mobilité sociale, en passant dans un groupe où la rémunération est plus élevée. Entre 1990 et 2000, 83 % des Canadiens ont pu passer du quintile au plus faible revenu à un quintile supérieur.

 

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