Amérique latine : on fuit le navire là aussi

Publié le 09/03/2011 à 10:27

Amérique latine : on fuit le navire là aussi

Publié le 09/03/2011 à 10:27

Les investisseurs ont perdu leur appétit pour les actions des pays d'Amérique latine. La crise politique dans le monde arabe a exacerbé leur aversion au risque et ils craignent maintenant que les banques centrales des nations de cette zone n'en fassent pas assez pour limiter l'inflation, rapporte le Financial Times.

Ainsi, depuis janvier, les indices boursiers des pays d'Amérique latine comme le Mexique, le Chili, l'Argentine ou le Brésil reculent, alors que ceux des économies développées progressent. Depuis le début de 2011, l'indice MSCI Latin America a diminué de 3 % alors que le S&P TSX et le S&P 500 ont gagné respectivement 5,1 % et 3 %.

Cette baisse pourrait également signifier que les investisseurs sont en mode de prise de profit, ajoute le quotidien britannique. En effet, le ratio cours-bénéfice de l'indice du Chili avoisine actuellement sa moyenne depuis les cinq dernières années, alors que ce même ratio est plus élevé de 6 % au Brésil et de près de 20 % au Mexique et en Colombie, selon ce que note HSBC.

Cette tendance ne veut cependant pas dire que les investisseurs désertent les marchés latino-américains. L'injection directe de capitaux au Brésil, par exemple, demeure forte, fait valoir un économiste interrogé par le Financial Times.

Aussi, la hausse du prix du pétrole avantage certains secteurs des économies de l'Amérique latine. Excepté le Chili et certains marchés d'Amérique centrale, plusieurs nations ont des réserves de brut, mentionne le périodique de Londres.

La hausse de l'inflation, causée par la montée des prix du pétrole et des aliments, amène également un exode des titres obligataires de certains pays, comme le Brésil. En janvier, les investisseurs étrangers ont retiré l'équivalent de 500 M$ US des obligations du gouvernement brésilien.

Toutefois, ce n'est pas nécessairement le cas pour l'ensemble des économies de cette région du globe. L'injection de capitaux dans les fonds obligataires de marchés émergents s'est poursuivie la semaine dernière, selon un gestionnaire de fonds d'ING Investment Management, interrogé par le Financial Times. Comme quoi l'attrait à long terme des économies émergentes, stimulé par la recherche de titres sous-évalués et de rendements élevés, est également une tendance lourde.

À ce titre, les 41 catégories d'actions latino-américaines que répertorie Morningstar affichent un rendement de 13 % sur une période de cinq ans. La volatilité des rendements est toutefois grande.

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