La Chine et l'Espagne étranglent les Bourses

Publié le 13/04/2012 à 16:09, mis à jour le 13/04/2012 à 18:14

La Chine et l'Espagne étranglent les Bourses

Publié le 13/04/2012 à 16:09, mis à jour le 13/04/2012 à 18:14

Par Dominique Beauchamp

Malgré toute leur bonne volonté, les Bourses nord-américaines n’ont pu résister au double assaut du ralentissement chinois et du rebond du prix qu’il en coûte pour s’assurer contre une défaillance de l’Espagne. Les trois indices américains, le S&P 500, le Dow Jones et le Nasdaq ont essuyé leur pire semaine depuis le début de l'année.

Le S&P 500 américain a reculé (de 1,6 %) pour une deuxième semaine consécutive, ce qui lui était pas arrivé depuis novembre 2011. Il a perdu 2,7 % de sa valeur au cours de ces deux semaines, Les titres de technologie du S&P 500 ont connu leur première semaine déficitaire de 2012. Le Nasdaq a perdu 2,2 % cette semaine. Il faut dire que les vedettes techno Google et Apple ont perdu des plumes. Google a perdu 4 %, après avoir annoncé la création d'une catégorie d'actions non votantes, tandis qu'Apple a cédé 2 %, vendredi, deux jours après l'annonce d'une poursuite des autorités américaines pour collusion dans l'établissement des prix des livres numériques.

L’économie chinoise a crû de 8,1 % au premier trimestre, soit sa plus faible cadence depuis onze trimestres. Il faut retourner à la crise financière de 2009 pour voir un taux de croissance aussi modeste pour la deuxième économie mondiale.

Pourtant la veille, jeudi, certains négociateurs misaient encore sur une meilleure croissance que prévu, grâce au dévoilement d’un rebond inattendu des prêts chinois, au cours du mois de mars.

En Europe, le risque de défaillance de l’Espagne, qui affiche le plus fort taux de chômage du continent, a bondi de 32 % depuis le début de 2012. L’indice espagnol IBEX a chuté de 3,6 % vendredi, à son plus faible niveau depuis trois ans.

L’indice Euro Stoxx 600 a perdu 2,1 % cette semaine, et enfile une quatrième semaine de recul.

Malgré l’accumulation de mauvaises nouvelles, le S&P 500 résiste relativement bien jusqu’ici puisqu’il a cédé seulement 3,4 % de sa valeur, depuis le sommet annuel atteint le 2 avril. L’indice est encore à la hausse de 8,9 % depuis le début de 2012.

De plus, 64 de 78 Bourses du monde affichent encore des gains depuis le début de l’année, en dépit des risques que posent une défaillance de l’Espagne et des nouvelles prévisions d’un démantèlement de la zone euro de la part d’observateurs.

À Toronto, les seuls secteurs à avoir résisté au ressac boursier, vendredi, sont les fournisseurs de services de télécommunications et les fonds immobiliers à capital fermés (Reits). Le S&P/TSX a perdu 0,,5 % cette semaine, et recule pour une sixième semaine consécutive.

Le pétrole recule pour une cinquième semaine consécutive devant les craintes d’une ralentissement de la demande chinoise et les efforts de l’Arabie saoudite pour freiner la hausse des prix. Il a glissé de 6,3 % depuis le 24 février.

Même l’or n’a pas joué son rôle refuge, perdant 1,5 %, à 1655,10 $ US, révélant que certains investisseurs préfèrent augmenter leurs liquidités pour parer aux imprévus.

 

À la fermeture des marchés vendredi, voici l’état de la situation :

- Le Dow Jones perd 1,05 %, à 12849,59

- Le S&P 500 recule de 1,25 %, à 1370,26

- Le Nasdaq chute de 1,45 %, à 3011,33

- Le S&P/TSX perd de 1,3 %, 12051,12

- L’or baisse de 1,42 %, à 1656,70 $ US l’once

- Le pétrole (West Texas) diminue de 0,76 %, à 102,85 $ US le baril, à New York.

 

 

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