United Technologies possède Pratt & Whitney. (Photo: Bloomberg)
Le conglomérat industriel United Technologies (UTC) a réalisé au troisième trimestre des résultats supérieurs aux attentes et relevé ses prévisions, ce qui faisait progresser son titre en Bourse.
UTC, dont la division Pratt & Whitney fabrique des réacteurs d'avion, a souligné que les retards de production de son moteur GTF devraient être prochainement résolus mais a confirmé qu'il ne livrerait cette année que 150 de ces moteurs au lieu des 200 prévus initialement.
Le bénéfice net du groupe a progressé de 8,6% à 1,48 milliard de dollars et le chiffre d'affaires de 4,1% à 14,35 milliards de dollars, supérieur aux attentes du marché qui étaient de 14,27 milliards.
Le bénéfice par action ajusté est de 1,76 dollar, supérieur de 10 cents aux attentes.
UTC, qui fabrique aussi les ascenseurs Otis et les systèmes d'air conditionné Carrier, a maintenu sa prévision d'un chiffre d'affaires annuel en progression de l'ordre de 2 à 3% mais a relevé la partie inférieure de sa prévision de bénéfice par action à 6,55/6,60 dollars au lieu de 6,45/6,60 dollars prévus précédemment.
En conséquence, le titre progressait à l'ouverture à Wall Street et gagnait 0,98% à 100,50 dollars en fin de matinée.
Le bénéfice d'exploitation a progressé très légèrement (+0,5%) à 1,53 milliard de dollars.
Par segment d'activité, le bénéfice d'exploitation a progressé pour UTC Climate, Controls and Security à 801 millions de dollars (+3,9%) et de 4,9% pour la division système aéronautiques à 600 millions de dollars.
Pratt & Whitney souffre
Mais il a baissé de 9% à 584 millions de dollars chez Otis et de 19% chez Pratt & Whitney à 340 millions de dollars qui souffre du lancement difficile du nouveau moteur GTF (Geared Turbofan) -PW1000G selon son appellation commerciale -, dont la production n'atteint pas les objectifs initiaux.
Les responsables d'UTC ont réaffirmé mardi lors d'une conférence téléphonique avec les analystes que 150 moteurs seront fabriqués cette année, au lieu des 200 initialement prévus.
UTC attribue ses problèmes de livraisons à sa chaîne de fournisseurs et sous-traitants, qui n'arrive pas à suivre la montée des cadences de production.
Contrairement aux précédentes générations de moteurs Pratt & Whitney, 80% des pièces du GTF sont fabriquées par des sous-traitants. Elles sont ensuite envoyées dans des centres de production du groupe dans le Connecticut (est), en Floride (sud-est), au Canada et en Allemagne où elles sont assemblées.
Ces livraisons plus lentes que prévu avaient notamment incité la compagnie Qatar Airways a pré-commander récemment des appareils Boeing 737 MAX, équipés de moteurs fabriqués par CFM (une filiale de l'américain General Electric et du français Safran) plutôt que des Airbus A320Néo, ces derniers étant équipés du moteur PW1000G.
Pour 2017, le PDG du groupe Greg Hayes a indiqué mardi lors de la conférence avec les analystes que les livraisons de ce moteur devraient atteindre l'année prochaine le double de cette année mais n'a livré qu'une fourchette de 300 à 350 réacteurs alors que le calendrier initial tablait sur 400 moteurs et 800 en 2018.
Au total, 8 400 réacteurs ont déjà été commandés et le GTF équipe actuellement les appareils de huit compagnies, a précisé UTC mardi. Mais les livraisons totales de moteurs d'avions tous modèles confondus ont souffert de ces problèmes tombant à 410 pour les neuf premiers mois de l'année au lieu de 558 en 2015.
