La stratégie de recentrage du distributeur de pièces automobiles Uni-Sélect (Tor.,UNS,66,06$) rapporte.

Son bénéfice ajusté de 0,73$US par action surpasse les prévisions de 23%, bien que la vente de sa division américaine ait amputé ses revenus de 40%, au troisième trimestre.

Son action gagne 5,8% aujourd’hui et s’offre un record historique de 68,23$ en cours de séance.

La société de Boucherville s’est départie de ses activités américaines, ce qui a fait bondir sa marge d’exploitation ajustée de 6,8 à 9,4%.

Après son recentrage, un bilan sans dette, une encaisse de 78 millions de dollars américains et un crédit bancaire de 405M$US lui donnent maintenant les moyens d’acquérir d’autres grossistes de pièces automobile au Canada et d’autres fournisseurs américains de peinture automobile.

«Si Uni-Sélect dépensait 250 à 350 millions de dollars pour acquérir des proies dégageant un bénéfice d’exploitation de 25-35M$, son bénéfice d’exploitation serait gonflé de 25 à 35%», estime Leon Aghazarian, de la Financière Banque Nationale.

Le recrutement d’un nouveau chef de la direction financière, Éric Bussières, un ex-cadre de CAE, qui entre en poste à la fin de novembre, devrait accélérer la stratégie d’acquisitions.

Ce potentiel et l’amélioration durable des marges incitent cet analyste à porter son cours-cible de 68 à 73$.

La transformation d’Uni-Sélect a fait bondir son action de 140% depuis 12 mois.

La consolidation soulève toute l'industrie

Son titre profite aussi de la vigueur en Bourse de toute l’industrie des services automobiles aux États-Unis où les transactions se multiplient, ces dernières années.

Le 26 octobre, Bridgestone Americas a acquis le réseau de réparateurs Pep Boys(NY, PBY,14,97$US) dans une transaction de 835M$US.

L’offre de 15$US par action était supérieure de 62% au cours de Pep Boys avant le début des spéculations au printemps.

Bien des observateurs estiment que ce n'est qu'une question de temps avant que la consolidation emporte aussi Uni-Sélect. En attendant, la société prend plus de poids dans les pièces d'autos au Canada et dans le créneau rentable de la peinture automobile aux États-Unis où sa filiale FinishMaster est déjà numéro un.

Le géant américain de l’industrie O’Reilly Automotive(Nasdaq,ORLY,275,92$US) a aussi atteint un record aujourd’hui après avoir dévoilé des revenus et des bénéfices nettement supérieurs aux prévisions, au troisième trimestre.

Les ventes de ses magasins ouverts depuis plus d’un an ont notamment bondi de 7,9%.