[Photo : Shutterstock]
La pharmaceutique Tekmira Pharmaceuticals (Tor., TKM), de Burnaby en Colombie-Britannique, est sortie de l’ombre après que les autorités de santé canadiennes et américaines eurent approuvé l’administration de son traitement expérimental contre l’Ebola aux patients infectés.
Le titre de la société qui développe des antiviraux contre les affections sévères comme l’Ebola, l’hépatite B, ainsi que des traitements contre certains cancers, a bondi de 22% au cours des cinq dernières séances.
La sévérité de la propagation du virus Ebola en Afrique de l’Ouest a incité Santé Canada et la Food & Drug Administration (FDA) à donner le feu vert au traitement TKM-Ebola, même si celui-ci a jusqu’à présenté été testé dans le cadre d’essais de phase 1.
Généralement, les traitements doivent subir des tests lors de trois phases qui s’échelonnent souvent sur une dizaine d’années.
Le TKM est le traitement contre l’Ebola le plus avancé au chapitre des essais cliniques, a montré des données précliniques favorables et s’est montré sécuritaire jusqu’à présent, indique Michael J. Yee, analyste de RBC Marchés des capitaux.
M. Yee invite toutefois les investisseurs à la prudence. Il est selon lui encore trop tôt pour juger de l’efficacité de ce traitement.
En outre, plusieurs questions résident. Le TKM pourra-t-il être proposé uniquement aux patients nord-américains ou également à ceux d’Afrique de l’Ouest? Y aura-t-il des contrats pour distribuer en gros le traitement ou sera-t-il uniquement administré au cas par cas? Quel est l’état des patients qui se sont vus administrer le traitement? Quels sont les risques potentiels liés à un traitement qui n’a pas franchi toutes les étapes habituelles?
L’analyste maintient sa recommandation surperformance pour le titre, avec une mention de risque spéculatif et sa cible de 20,16$US (laquelle est inférieure au cours actuel).
Il souligne que Tekmira est une petite capitalisation bon marché qui recèle un grand potentiel non pas seulement en raison de son traitement contre l’Ebola, mais plutôt en raison de la multitude de thérapies qu’elle met au point.
