Une autre recrue malmenée en Bourse

Publié le 07/11/2017 à 14:01

Une autre recrue malmenée en Bourse

Publié le 07/11/2017 à 14:01

Par Dominique Beauchamp

Le fournisseur de technologies financières dans le domaine des hypothèques et des titres de propriété, Real Matters, plonge d’encore 6,6% en Bourse, creusant à 33% son déclin depuis son entrée en Bourse en mai.

Pourquoi? Quelque 180 jours après son entrée en Bourse, les actionnaires d’origine de Real Matters(REAL, 8,68$) peuvent vendre leurs actions, car elles ne sont plus entiercées, explique Robert Young, analyste de Canaccord Genuity.

«Ces actionnaires ont le droit de vendre quelque 58,8 millions d’actions, soit 67% de toutes les actions en circulation. On n’a aucune idée qui s’en prévaudra. Le 8 novembre sera une séance intéressante c’est le moins qu’on puisse dire», a dit en entrevue le spécialiste des titres de technologie.

Ce groupe de vendeurs potentiels comprend neuf actionnaires institutionnels incluant le Groupe Altus(AIF, 36$), les gestionnaires de fonds EdgePoint, AGF et Fiera, entre autres ainsi que les dirigeants et les administrateurs.

En affaires depuis 10 ans et rentable sur la base du bénéfice d’exploitation ajusté depuis 2012, Real Matters joue un peu de malchance, pour son entrée en Bourse.

Bien que l’entreprise ontarienne gagne des parts de marché, elle a fait ses premiers pas en Bourse au moment où les taux d’intérêt augmentent.

Si cette hausse a initialement entraîné une vague de refinancements hypothécaires aux États-Unis, un fort mouvement de ressac a suivi rapidement, explique M. Young.

L’entreprise, qui compte 60 des 100 principaux prêteurs hypothécaires aux États-Unis parmi ses clients, vise à faire passer sa part de ce marché de 5 à 20%, d’ici cinq ans.

Depuis peu, la société est aussi un fournisseur indépendant de services liés aux titres de propriété et à la clôture de transactions immobilières où sa part de marché est d’environ 0,4%.

Stratégie de longue haleine

À chaque occasion, dont lors de la téléconférence du 30 octobre, ses dirigeants répètent qu’ils gèrent dans une perspective à long terme en fonction d’une stratégie d’affaires qui met l’accent sur les parts de marché, peu importe la conjoncture des prêts hypothécaires résidentiels.

D’ailleurs, le PDG Jason Smith a acheté 37000 actions à un prix moyen de 9,96$ chacune en septembre, pour un investissemenet de 368643$.

Real Matters n’est pas que soumise à l’humeur des investisseurs.


« La société est entrée en Bourse à un généreux multiple d’évaluation de six fois ses revenus nets et de 70 fois le bénéfice d’exploitation de 2016. »

M. Young continue d’apprécier les avantages concurrentiels des solutions infonuagiques économiques de Real Matters, ses clients triés sur le volet et ses dirigeants chevronnés.

Pour l’instant, son cours cible reste à 16$, soit une multiple d’environ 4 fois le bénéfice brut, qui se compare à ceux de 6,4 fois pour CoreLogic(CLGX) et de 11 fois pour Ellie Mae(ELLI).

M. Young se hasarde à prévoir un bénéfice annuel de 0,12$ US par action en 2018 par rapport à celui de 0,01$US prévu en 2017.

À (re)lire, la chronique de Yannick Clérouin Ne faites pas comme ma belle-mère avec les Goodfood de ce monde.

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