Transat : le plan fonctionne, mais sera-t-il suffisant ?


Édition du 20 Juin 2015

Transat : le plan fonctionne, mais sera-t-il suffisant ?


Édition du 20 Juin 2015

Par Dominique Beauchamp

[Photo: Bloomberg]

Les meilleurs résultats que prévu de Transat A.T. (TRZ.B, 7,82 $), au deuxième trimestre, redonnent de la crédibilité au plan de redressement du voyagiste.

Depuis 2012, la société dirigée par Jean-Marc Eustache sacrifie en effet ses ventes pour améliorer sa rentabilité. Transat a dégagé un bénéfice d'exploitation de 3,4 millions de dollars, tandis que les analystes anticipaient une perte de 14,1 M$.

La réduction des coûts et une légère hausse des prix vers les destinations soleil ont compensé le recul de 9 % des revenus, note Benoit Poirier, de Desjardins Marché des capitaux. Les économies de 22 M$ proviennent essentiellement de la décision en 2013 de rapatrier l'exploitation de sa flotte d'avions Boeing 737 à l'interne et d'y ajouter des appareils loués, afin de mieux moduler sa capacité à la demande.

Le voyagiste a promis des économies de 100 M$ d'ici 2017. Ce plan de trois ans s'ajoute aux économies de 55 M$ réalisées de 2012 à 2014.

Tim James, de Valeurs mobilières TD, a augmenté son cours cible de 8 à 12 $, parce qu'il prévoit un bond de 31 % de son bénéfice d'exploitation en 2016. D'ici là, le programme de rachat de 10 % de ses actions devrait aussi fournir un point d'appui au titre, dit-il.

«Au cours actuel, le titre de Transat donne peu de crédit à la possibilité que le voyagiste réussisse à se rapprocher de la rentabilité pendant la saison d'hiver. Nous voyons donc un potentiel pour que ses bénéfices et son multiple se redressent en même temps», note Turan Quettawala, de la Banque Scotia, qui maintient son cours cible de 10,50 $.

Son action s'échange à un multiple de seulement 3,1 fois son bénéfice avant intérêts, impôts, amortissement, dépréciation et baux des avions, en raison du risque concurrentiel que pose l'expansion du transporteur Air Canada Rouge, explique-t-il.

Cette évaluation se compare à la moyenne historique de 5 fois pour Transat et à un ratio moyen de 5,6 fois pour les autres voyagistes intégrés.

Si Transat a la mainmise sur ses propres coûts, elle n'a aucun contrôle sur l'offre de vols de ses rivaux Sunwing, Rouge et WestJet, et encore moins sur le huard et le prix du carburant.

C'est pourquoi Kevin Chang, de Marchés mondiaux CIBC, doute que le redressement de Transat soit durable. L'action de Transat a déjà dépassé son nouveau cours cible de 7,50 $.

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