Thomson Reuters donne un nouveau coup de barre

Publié le 30/10/2013 à 11:32, mis à jour le 30/10/2013 à 16:28

Thomson Reuters donne un nouveau coup de barre

Publié le 30/10/2013 à 11:32, mis à jour le 30/10/2013 à 16:28

Par Dominique Beauchamp

Photo: Bloomberg

Thomson Reuters confirme ce que certains des analystes avaient vu venir : le géant de l’information financière, légale, fiscale et scientifique a besoin d’un nouveau coup de barre pour accélérer sa relance, qui tarde à donner des résultats.

En janvier, le cahier Investir du Journal Les Affaires avaient identifié Thomson Reuters comme l’un des cinq blue chips canadiens susceptibles de sortir de plusieurs années de torpeur. Un changement de la garde à la tête de la société de portefeuille de la famille Woodbridge, qui contrôle Thomson Reuters, avait alerté certains analystes.

Ils y voyaient déjà un indice que la famille perdait patience de voir l’entreprise donner des rendements six ans après l’achat à fort prix de l’agence Reuters, juste avant la crise financière de 2008.

L’action de Thomson Reuters (Tor., 39,34 $) a rebondi de 33% depuis le début de l’année, mais elle a le même cours qu'en février 1998 et demeure encore loin du zénith de 62 $ atteint pendant la bulle techno de 2000.

Thomson Reuters répond à l’impatience de ses actionnaires en supprimant 3000 autres postes, soit 5% de ses effectifs, principalement à sa division d’information financière née de la fusion de Thomson et de Reuters.

La société vise des économies annuelles de 300 millions de dollars américains qui l’aideront à atteindre la marge d’exploitation de 30% un an plus tôt que prévu, en 2015, explique Aravinda Galappatthige, de Canaccord Genuity.

La société de la famille Woodbridge signale aussi qu’elle fait une croix sur les acquisitions majeures en augmentant l’endettement qu’elle se dit prête à supporter du ratio actuel de 1,9 fois son bénéfice d’exploitation à une nouvelle fourchette de 2 à 2,5 fois.

Ce virage lui permettra d’emprunter pour racheter un milliard de dollars américains ou 3,2% de ses actions en circulation, tout en renflouant ses caisses de retraite américaines et britanniques de 500 millions de dollars, pour la première fois en dix ans.

Cette décision a toutefois un prix: trois agences de notation de crédit ont diminué d’un cran la cote de crédit de la société, qui s’engage à la maintenir dans la catégorie de qualité institutionnelle.

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