Technos et banques, des résultats contrastés

Publié le 14/07/2014 à 12:56

Technos et banques, des résultats contrastés

Publié le 14/07/2014 à 12:56

Par Jean Gagnon

La saison des résultats aux États-Unis est lancée, et la semaine s’annonce chargée. Au menu, plusieurs des grosses compagnies du secteur de la technologie. Intel, Yahoo, eBay et Gooble. Et certaines des grandes banques dont JP Morgan, Citigroup et Bank of America.

Mais il appert que les résultats seront très différents entre les deux groupes. Excellents pour les technos, mais très mitigés pour les banques.

Selon une enquête de l’agence Thomson Reuters, parmi les 10 secteurs du S&P 500, c’est celui de la technologie qui connaitra la plus forte croissance des bénéfices pour le deuxième trimestre, soit 12,3 %. Si cela s’avère, il s’agira du meilleur résultat du secteur depuis le premier trimestre 2012.

Quant aux banques, elles afficheront la pire performance, soit une baisse des bénéfices de 3,5 % comparativement à l’année dernière.

Ce contraste n’est pas étonnant, explique Denis Durand, associé principal chez Jarislowsky Fraser. « La tenue plutôt bonne de l’économie et l’apport de la technologie à la productivité profitent au secteur », dit-il.

La performance des poids lourds du secteur ne devrait pas nous surprendre. La croissance de la consommation aux États-Unis est de l’ordre de 3 à 3,5 %, mais celle des ventes aux détails chez les grands détaillants est en baisse de 1 %. « Il est clair que les services en ligne prennent de plus en plus de place dans l’économie », souligne Denis Durand.

La croissance économique propulse effectivement le secteur de la technologie, mais en plus, plusieurs parmi les plus gros joueurs procèdent à des rachats d’actions importants et ont entrepris le paiement de dividendes, explique Mark Lin, gestionnaire du fonds Global Technology chez Gestion d’actifs CIBC.

Du côté des banques, l’environnement est sûrement moins favorable. « Nous avions prévu que les grandes banques américaines les plus impliquées dans les secteurs à l’origine de la crise financière de 2008, soit les prêts commerciaux et les hypothèques de faible qualité, mettraient beaucoup de temps à s’en remettre », dit Denis Durand.

Pour les banques telles Citigroup et Bank of America, ainsi que JP Morgan, c’est ce processus qui est toujours en cours, selon lui.

De plus, le resserrement de la réglementation se fait sentir. Les banques doivent augmenter leur base de capital. Et à cause d’une définition plus étroite du capital, certaines ont dû se départir de placements en infrastructure à des prix en deçà de leur valeur comptable, explique M. Durand.

Faut-il alors préférer les sociétés technologiques au détriment des grandes banques ? Les indicateurs pointent effectivement dans cette direction. Toutefois, gare à l’évaluation boursière actuelle, souligne Mark Lin. « Les investisseurs sont en amour avec le secteur de la techno présentement et la valorisation boursière de ses principaux joueurs a fait un bond en conséquence », dit-il. « Du côté des banques, les évaluations boursières sont beaucoup plus réalistes » ajoutent-ils. Technos ou banques ? Un pensez-y bien malgré des résultats très contrastants qui favorisent nettement les technos.

 

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