SNC-Lavalin ou WSP Global ?


Édition du 15 Août 2015

SNC-Lavalin ou WSP Global ?


Édition du 15 Août 2015

Par Stéphane Rolland

[Photo: iStock]

Laquelle des deux grandes firmes de génie-conseil montréalaises l'investisseur devrait-il choisir ? WSP Global (Tor., WSP, 47,96 $) est une valeur plus sûre, mais l'investisseur devra payer le prix. Pour sa part, SNC-Lavalin (Tor., SNC, 40,40 $) est moins chère, mais ce rabais évoque les difficultés traversées par la firme.

Même si elles sont issues du même secteur, le deuxième trimestre a été passablement différent pour les deux sociétés. WSP Global a dévoilé des bénéfices meilleurs que prévu, malgré la faiblesse du dollar canadien. Le marché y a vu un autre exemple de la belle exécution réalisée par la direction de l'ancienne Genivar.

Les choses ont été plus corsées chez SNC-Lavalin. Plombée par des dépassements de coûts dans deux projets, l'entreprise a nettement raté le consensus des analystes avec un bénéfice par action de 0,17 $, par rapport à une attente de 0,34 $. L'écart se reflète dans l'évaluation des titres. Celui de WSP s'échange à 21,03 fois les prévisions de bénéfices des 12 prochains mois, par rapport à 18,44 fois en ce qui concerne SNC-Lavalin.

Devant ce contraste, les investisseurs affichent beaucoup plus d'optimisme à l'égard de WSP. Des 13 analystes qui suivent le titre, neuf émettent une recommandation d'achat, trois recommandations «conserver» et une recommandation de vente. Les avis sont plus partagés pour SNC-Lavalin avec huit recommandations d'achat, six recommandations «conserver» et une recommandation de vente.

WSP Global : beaucoup de revenus à l'international

Non seulement Maxim Sytchev, de Dundee, considère que WSP Global est un bon investissement, mais il note qu'elle est un des rares noms du secteur industriel canadien à générer une majorité de ses revenus à l'international (83 %). De plus, la firme est peu exposée aux ressources naturelles (10 %) et tire 79 % de ses revenus de la construction, du transport et de l'environnement, «un secteur où il y a de la croissance partout dans le monde», ajoute l'analyste. Il réitère sa recommandation d'achat et sa cible de 48 $.

Bert Powell, de BMO Marchés des capitaux, aime lui aussi la société, mais le multiple de WSP le décourage d'y investir davantage. «La société doit améliorer son rendement du capital investi, et la meilleure façon de le faire est d'augmenter les marges», dit-il.

À la une

Table éditoriale avec le PDG de Northvolt: des batteries «made in Québec» avec du contenu d'ailleurs

En table éditoriale avec «Les Affaires», Paolo Cerruti affirme qu'il faudra être patient.

Pierre Fitzgibbon: «Dans la filière batterie, on est rendu trop loin pour reculer»

Édition du 08 Mai 2024 | Les Affaires

Le superministre a rencontré «Les Affaires» en table éditoriale afin de préciser sa vision de la filière batterie.

Filière batterie: le beau (gros) risque

Édition du 08 Mai 2024 | Dominique Talbot

Avec l’arrivée des géants de la batterie, Bécancour est au cœur du plus grand projet économique au Québec.