Une des récentes acquisitions de Richelieu.

Le grossiste de quincaillerie architectural Quincaillerie Richelieu a dévoilé des revenus légèrement supérieurs aux attentes au troisième trimestre, mais le bénéfice par action rate la cible des analystes, pour une rare fois.

L’action de Quincaillerie Richelieu(Tor., RCH) tient bon en Bourse à l’ouverture des marchés, avec un gain de 0,8% à 32,25$, tout près de son sommet annuel.

Les ventes ont bondi de 15% à 253,2 millions de dollars, 2% de plus que les prévisions des analystes. La croissance interne a fourni 7% de cette augmentation et les acquisitions, 8%.

Le bénéfice net croît de 3% à 0,31$ par action, alors que les analystes avaient prédit 0,35$.

L’offensive pour accroître sa part du marché des détaillants de déco-rénovation rapporte, avec une hausse de presque 20% des ventes, mais elle nuit aux marges à court terme.

Ces détaillants lui procurent 15 à 16% de son chiffre d'affaires.

Des investissements dans le développement des marchés canadiens et américains et des initiatives de ventes saisonnières lui procurent de nouveaux clients et accroissent sa part de marché, la marge d’exploitation ayant baissé de 11,8 à 11%, indique le communiqué de presse.

"On investit dans les présentoirs dans les magasins à grande surface, comme chez Lowe's Canada. On a aussi mis sur pied des équipes dédiées aux détaillants", explique le PDG Richard Lord en entrevue. Ces dépenses additionnelles ont amputé 1,2 millions de dollars aux bénéfices, au troisième trimestre, mais ne se répéteront pas. 

L’assortiment de produits offert par les entreprises récemment acquises est aussi moins rentable. Ces marges moindres sur certains produits sont là pour rester, mais l'acroissement des revenus de l'ensemble de la société est rentable pour l'organisation, dit aussi M. Roy.

Le grossiste a aussi souffert de la baisse rapide du dollar américain, qui a dévalué de 800000$ les revenus réalisés aux États-Unis une fois convertis en dollars canadiens.

L’entreprise poursuit son expansion vers l’Ouest américain avec l’achat le 1er août de Tamarack, un distributeur de produits spécialisés de Cincinnati, dans l’important marché de l’Ohio, où Richelieu exploite déjà un centre de distribution. "Cet un petit achat, mais nous fusionnerons les deux succursales, ce qui apportera des synergies'", a précisé M. Roy. 

Son intégration au réseau apportera de nouvelles synergies de ventes et des économies, prévoit M. Lord.

Le profil financier de la société de Montréal reste toujours aussi solide avec une bilan presque sans dette et une encaisse nette de 22,3M$.