Pages Jaunes(Tor., Y) a beau avoir fait un pas de plus dans sa transformation au quatrième trimestre–70% de ses revenus sont numériques–, les perspectives du prochain exercice dévoilées par la direction ont eu l’effet d’une douche froide chez les investisseurs.

L’action de Pages Jaunes perd le cinquième de sa valeur mardi peu avant midi, touchant un nouveau creux annuel de 13,60$.

Cette nouvelle dégringolade fait en sorte que la dette nette de la société montréalaise, de 384,9M$, est supérieure à sa capitalisation boursière de 381,8M$.

L’entreprise dirigée par Julien Billot a dévoilé des résultats du quatrième trimestre que Aravinda Galappathige, de Canaccord Genuity, qualifie de conformes aux attentes.

L’entreprise a réalisé des revenus de 202,7M$, en baisse de 2,8% par rapport à la même période il y a un an.

Le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement(BAIIA) ajusté, un indicateur suivi par les analystes, s’est établi à 57,4M$, comparativement à 64,5M$ au trimestre correspondant de 2015. L’analyste visait un BAIIA de 57,2M$.

La société qui fournit des solutions de marketing aux PME a comptabilisé une perte de valeur de 600M$ liée à certaines de ses immobilisations incorporelles, notamment ses marques de commerce et ses ententes de non-concurrence. Elle a également comptabilisé une économie d’impôt de 161M$.

Si on exclut cette nouvelle radiation, le bénéfice par action s’est établi à 0,26$ par action, comparativement à un bénéfice de 0,22$ l’action au quatrième trimestre de l’an dernier.

Pajes Jaunes dit avoir entrepris «un examen de la stratégie d'affaires et des perspectives de la direction dans le but de soutenir le succès durable à long terme d'une entreprise axée sur le numérique». Le résultat de ce processus est attendu en mai prochain.

La direction de Pages Jaunes présentera aussi à cette occasion les perspectives pour l’exercice 2017. Lors de la téléconférence avec les analystes tenue ce matin, elle a refusé de fournir davantage de précisions sur les perspectives. Mais d’ores et déjà, elle a admis que «les modifications apportées à la composition de ses produits exerceront des pressions additionnelles sur le résultat net de l’entreprise» à l’avenir.