Le consensus quant au manque de carburant pour alimenter la croissance se dissout lorsque vient le moment d'interpréter le recul des provisions pour pertes. La diminution des sommes mises de côté pour pallier les défauts de paiement des emprunteurs démontre la qualité du portefeuille de prêts, affirme la direction, selon qui ce seuil sera soutenable.
Robert Sedran, de Marchés mondiaux CIBC, partage cet avis et en tient compte dans ses prévisions. Il établit sa recommandation à «performance de marché» et sa cible à 51 $.
Quant à Sumit Malhotra, de Banque Scotia, il anticipe qu'une augmentation des provisions pour pertes sera inévitable à mesure que croîtra le poids des prêts aux entreprises. Il émet une recommandation «performance de secteur» et une cible de 52 $.
Les dépenses de l'institution financière sont également dans la ligne de mire. L'implantation de la nouvelle réglementation sur les informations transmises aux clients détenteurs de placement (MRCC 2) augmente les dépenses salariales et technologiques. «Étant donné la plus petite taille de la Banque Laurentienne, ces coûts auront un plus grand impact sur elle que sur les grandes banques», affirme Doug Young, de Desjardins Marché des capitaux. Il annonce une recommandation «performance de secteur» et une cible de 50 $.
« Depuis deux ans, le titre de la Laurentienne a augmenté de 8 %. Source : Bloomberg »
La Banque Laurentienne, en chiffres
Capitalisation boursière : 1,4 G$
Creux des 52 dernières semaines : 43,75 $
Sommet des 52 dernières semaines : 51,84 $
Rendement du dividende : 4,6 %
Revenus
2013 865,3 M$
2014 874,1 M$
2015¹ 895,3 M$
2016¹ 943,1 M$
Bénéfice par action
2013 5,26 $
2014 5,31 $
2015¹ 5,60 $
2016¹ 5,87 $
¹ Prévisions
Source : Bloomberg