> La tendance à surestimer ses capacités. Les sondages démontrent régulièrement que la plupart des automobilistes estiment leur conduite sur la route largement supérieure à celle de la moyenne des conducteurs. De même, la majorité des investisseurs surestiment leur perspicacité en investissant dans les actions qui ne valent que des cents (penny-stocks) ou dans des titres d'entreprises dont le modèle d'opération est complexe ou risqué.
> La tendance à être trop optimiste. J'apprécie les gens qui font preuve d'optimisme dans la vie de tous les jours, mais cette tendance peut coûter cher en placement. Elle permet d'expliquer pourquoi beaucoup d'investisseurs payent souvent trop cher leurs titres, après avoir surévalué les perspectives des sociétés à fort potentiel de croissance. Le remède selon M. Munger : appliquer les principes de base des probabilités à nos évaluations de titres.
> La tendance à réagir trop fortement face aux pertes. La peur de perdre quelque chose nous a probablement bien servis lorsque nous étions des chasseurs-cueilleurs, mais elle a moins sa place dans notre société moderne. Cette tendance explique pourquoi une perte de 10 $ nous cause plus de déplaisir qu'un gain de 100 $ nous procure de plaisir. Et pourquoi beaucoup d'investisseurs sont incapables d'accepter qu'un titre perde de la valeur après qu'ils l'ont acheté.
> La tendance à se conformer. Cette tendance à vouloir faire comme les autres est à mon avis très néfaste pour les investisseurs. Quand on y réfléchit, la seule façon de battre les marchés sur une très longue période est de se démarquer, de sortir des sentiers battus. Sinon, mieux vaut acheter des fonds indiciels.
Philippe Le Blanc est gestionnaire de portefeuille chez COTE 100 et éditeur de la Lettre financière COTE 100. Plusieurs comptes sous la gestion de COTE 100 possèdent des actions de Berkshire Hathaway.