Le concierge GDI se rachète, son action grimpe de 8%

Publié le 15/08/2016 à 15:33

Le concierge GDI se rachète, son action grimpe de 8%

Publié le 15/08/2016 à 15:33

Par Dominique Beauchamp

(Photo: Shutterstock)

Le spécialiste des services de conciergerie GDI Services aux immeubles (Tor.,GDI,14,05$) a fait un peu mieux que prévu au deuxième trimestre.

Les investisseurs soupirent de soulagement: son action grimpe a grimpé de 11% jusqu'à 10% à 14,05$, à mi-séance avant de se replier à 13,71$.

Il faut dire que GDI avait nettement déçu lors des deux trimestres précédents, en raison du ralentissement en Alberta.

Ces ratés avaient plombé son titre jusqu’à un plancher annuel de 9,95$ en mars, un cours bien en deça de celui de 16$ qu’il avait à son retour en Bourse en mai 2015, et du sommet de 23$ atteint en juillet 2015.

La hausse de 25,4% des revenus et de 21,2% du bénéfice d’exploitation ajusté est conforme aux prévisions de Leon Aghazarian de la Financière Banque Nationale.

Le bénéfice net de 0,12$ par action, qui se compare à une perte de 0,04$ par action un en plus tôt, rencontre aussi les attentes de cet analyste. Ce bénéfice ajusté est toutefois 28% supérieur au consensus de 0,09$ par action.

L’analyste est le plus satisfait de la croissance interne de 5,8% des revenus, sans l’effet des acquisitions, car il avait prévu une amélioration de 2,8%, dit-il dans une note préliminaire.

Ce qui plaira le plus aux investisseurs, dit-il, c’est le redressement des marges des services canadiens de conciergerie.

La marge d’exploitation de cette division est passée de 5,3 à 6,1%, ce qui redonnera confiance dans la capacité de la société d’atteindre ses promesses d’une marge consolidée de 6,1%, en 2016, dit-il.

L’analyste ne s’inquiète pas non plus de la chute 9,3 à 6,1% des marges américaines, car ce recul est imputable à des coûts qui ne se répèterons pas.

Maintenant que les marges des services canadiens de conciergerie sont rétablies, M. Aghazarian table sur une contribution accrue de la dvision des services complémentaires de GDI,à partir du troisième trimestre, grâce à l’obtention d’un important contrat.

«Le réalignement de la structure des coûts ainsi que la rationalisation chez Ainsworth (le spécialiste torontois de l’entretien des équipements mécaniques, électriques, de chauffage et de climatisation acquis en novembre 2015) portent leurs fruits», indique Claude Bigras, président et chef de la direction de GDI, par voie de communiqué.

Cet achat a fait de GDI le premier guichet unique pour l’ensemble des services d’entretien d’immeubles au pays.

M. Aghazarian a toujours crû que GDI se relèverait de ses difficultés temporaires. Il avait d'ailleurs  le cours cible le plus élevé, soit de 17$, avant même le dévoilement des résultats trimestriels.

L'analyste jugeait aussi son titre bon marché compte tenu d’une évaluation de 7,2 fois son bénéfice d’exploitation par rapport au rendement de 9% que procurent ses flux des trésorerie.

L’ex-Groupe Distinction est revenu en Bourse en mai 2015 en fusionnant une coquille déjà inscrite et en émettant 150M$ d’actions à 16$ chacune.

 

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