La Bourse du Québec Inc. en voie de déclasser Toronto pour une deuxième année de suite

Publié le 27/11/2014 à 16:13

La Bourse du Québec Inc. en voie de déclasser Toronto pour une deuxième année de suite

Publié le 27/11/2014 à 16:13

Par Yannick Clérouin et Rachel Tousignant

La chute des poids lourds pétroliers au cours de l’avant-dernière séance de novembre permet à la Bourse québécoise d’accroître l’écart avec la Bourse de Toronto. À moins d’un revirement majeur en décembre, la Bourse qui représente le Québec Inc. pourrait afficher un rendement nettement plus élevé que la Bourse de Toronto pour une deuxième année consécutive.

Après bientôt 11 mois en 2014, l’indice Morningstar Banque Nationale Québec, qui représente les principaux titres boursiers de la province, affiche un gain de 21,4%, comparativement à la hausse de 9,5% pour l’indice phare de la Bourse de Toronto, le S&P/TSX.

La faible présence des titres de producteurs pétroliers au sein de l’indice Morningstar Québec profite à la Bourse québécoise. À l’inverse, l’indice torontois souffre de la présence importante des titres de ressources, particulièrement de l’énergie, observe Marc Dalpé, gestionnaire de portefeuilles pour le Groupe Dalpé Millette, associé à Richardson GMP. Ce dernier ne détient aucun titre pétrolier à Toronto dans ses portefeuilles.

Le secteur de l’énergie, qui est meurtri depuis juin dans la foulée de la baisse des prix du pétrole, pèse pour 21,8% de l’indice S&P/TSX. L’indice Morningstar Banque Nationale ne compte quant à lui aucun titre pétrolier parmi au moins ses 30 titres les plus importants.

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Parmi les titres les plus pesants du fonds négocié en Bourse (FNB)  First Asset Morningstar Banque Nationale Québec, qui reproduit l’indice québécois, la pharmaceutique lavalloise Valeant (Tor., VRX), qui vaut 5,48% de l’indice, a grimpé de 30% depuis le début de l’année. Le titre gagne plus de 2% jeudi, après qu’un initié eut acheté une quantité importante d’actions. Lisez notre texte sur cette transaction.

Le Canadien National (Tor., CNR), la seconde plus forte pondération du FNB, touche de son côté un sommet historique jeudi. L'action a progressé de plus de 38% depuis le début de 2014.

Alimentation Couche-Tard (Tor., ATD.B), troisième société la plus importante du fonds avec une pondération de 5,09%, prend 1% jeudi. La chaîne de dépanneurs a bondi de plus de 48% cette année et se trouve également près d’un sommet historique.

Metro (Tor., MRU), actionnaire de Couche-Tard et cinquième titre en importante du FNB avec une pondération de 5,02%, se trouve aussi près de son plus haut de l’histoire grâce à une ascension de 37% depuis le début de l’année.

Longue liste de sommets historiques

La liste des autres poids lourds qui composent le fonds qui se sont élevés à leur plus haut historique cette année est longue. On retrouve notamment Groupe CGI (TOR., GIB.A), Gildan (Tor., GIL), la Banque Nationale (Tor., NA), Saputo (Tor., SAP), Dollarama (Tor., DOL) et Groupe Amaya (Tor., AYA).

Cette dernière, qui vaut 2,68% du FNB, a grimpé de 384% cette année après avoir réalisé l’acquisition de l’exploitant de Poker Stars.

M. Dalpé souligne qu’un grand nombre de sociétés québécoises qui ont affiché de bons rendements cette année réalisent une portion importante de leurs revenus à l’extérieur de la province. C’est le cas de Couche-Tard, Groupe CGI, Gildan, Valeant, Saputo, le CN et Amaya, entre autres.

Il faut aussi souligner que la Bourse du Québec Inc. est bien représentée par des titres de consommation de base (Metro, Pharmacies Jean Coutu, Dollarama, Couche-Tard, Saputo), lesquels ont obtenu la faveur des investisseurs qui ont délaissé les titres de ressources naturelles. Ce secteur a grimpé de 34% cette année à la Bourse de Toronto.

Si la tendance se maintient en décembre, la Bourse québécoise pourrait surpasser la Bourse de Toronto pour une deuxième année consécutive avec un grand écart. L’an dernier, la Bourse du Québec Inc. avait grimpé de 32%, contre 9,57% pour le TSX.

 

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