Jusqu'où chutera le prix du pétrole ?

Publié le 17/10/2014 à 13:01

Jusqu'où chutera le prix du pétrole ?

Publié le 17/10/2014 à 13:01

Par Jean Gagnon

(Photo: Bloomberg)

Complot, offre excédentaire, nouvelles sources d’approvisionnement. Plusieurs raisons sont invoquées pour expliquer la chute du prix du pétrole. Pendant ce temps, autant les investisseurs que les entreprises s’inquiètent à savoir où cela s’arrêtera, car de nombreux impacts économiques et financiers y sont liés de près.

Le secteur pétrolier canadien n’y échappe pas, car si la baisse du prix du pétrole devait se poursuivre, la rentabilité de l’exploitation des sables bitumineux serait à nouveau remise en question.

La chute du prix du pétrole a été très rapide. De 107 $US le baril en juin, le prix du pétrole brut West Texas Intermediate est tombé à 83 $, soit une baisse de 22 %. Et la chute s’est accélérée récemment, car le prix était encore à 97 $ il y à peine un mois.

«Depuis quelques semaines on entend même parler d’un complot voulant que les Américains et l’Arabie Saoudite se soient entendus pour faire tomber le prix de pétrole afin d’étouffer l’économie de la Russie», rapporte Guy Liébart, président de Gestion Sodagep. Cela ferait partie des pressions économiques appliquées à la Russie en réponse au conflit en Ukraine.

«Il est clair que l’offre de pétrole excède la demande et que l’attitude du plus gros producteur, l’Arabie Saoudite, sera déterminante», note Clément Gignac, économiste en chef et stratège à l’Industrielle Alliance. Pour l’instant, l’Arabie Saoudite, ne semble pas s’inquiéter de la baisse du prix, rapportait l’agence Reuters en début de semaine.

Pourtant, l’Arabie Saoudite ne peut pas se permettre non plus de laisser tomber le prix du pétrole indéfiniment. À la suite du printemps érable, elle s’est engagée dans des réformes sociales importantes qu’elle finance à partir de ses revenus pétroliers.

Toutefois, aucun signe ne laisse croire qu’elle entend diminuer sa production. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole ((OPEC) se réunira à Vienne le 27 novembre pour discuter des quotas de production de chacun des pays membres.

Pas plus tard qu’hier, le Wall Street Journal rapportait que parmi les principaux pays producteurs du golfe persique, plusieurs dont l’Arabie Saoudite, le Koweït et les Émirats arabes unis s’opposeront à toute coupure de production par les pays membres de l’OPEC lors de leur prochaine rencontre. La crainte de perdre des parts de marché serait la principale raison qui les incite à ne pas vouloir sabrer dans la production.

« Le prix du pétrole fait face à la tempête parfaite », disait Jim Cramer, le coloré chroniqueur de CNBC en ondes mercredi matin. Il estime que le prix du pétrole pourrait tomber jusqu’à 70 $. C’est à ce niveau qu’une diminution concertée de la production pourrait être négociée, selon lui,

 

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