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C’est finalement le conglomérat industriel Honeywell(NY,HON,103,60$US) qui rafle la mise pour le spécialiste de composantes pour satellites Com Dev International(Tor., CDV,5,35$).
Voilà encore autre entreprise canadienne hautement technologique qui disparaît du paysage pour aussi peu que 400 millions de dollars.
Honeywell offre 5,25$ comptant par action pour l’entreprise dans une transaction qui devrait se clore au premier trimestre de 2016. D'ici là, Com Dev aura distribué à ses propres actionnaires des actions de sa filiale de micro-satellites exactEarth.
Ensemble, l’offre d’Honeywell et l’essaimage d’exactEarth équivalent à 6,54$ par action, soit une plus-value de 61% par rapport au cours de Com Dev le 9 mars, lors de l’annonce d’un examen stratégique.
En octobre, la société avait révélé l’embauche de Canaccord Genuity pour mener des discussions avec Honeywell Internatiobal, L-3 Communications et Comtech Telecommunications.
Un rapport de Credit Suisse indique que Honeywell, un client de Com Dev, paie un prix juste (20 foisle bénéfice d'exploitation) et pourra en tirer de bonne synergies en réduisant notamment les dépenses d'exploitation en proportion des ventes.
Prisée pour ses technologies Com Dev a connu d’énormes turbulences au fil des budgets des gouvernements et des fluctuations des taux de change. Son titre a déjà atteint un sommet de 35,55$ en 1997 et un cours-plancher de 0,07$ en 1990.
Ses composantes se retrouvent dans 80% des satellites commerciaux en orbite aujourd’hui.
L’offre est un autre bon coup pour Stephen Takacsy, gestionnaire du Fonds d’actions canadiennes Lester Gestion d’actifs Lester, qui a commencé à accumuler des actions de Com Dev, au début de 2013.
Son prix moyen d’achat est de 3,75$. Il s’en tire donc à bon compte, malgré la forte volatilité du titre depuis deux ans.
Une vingtaine de cibles en portefeuille
Cette vente s’ajoute à une vingtaine de ses placements qui ont déjà été des cibles d’acquisition, ces dernières années, dont Bell Aliant, Shoppers, Arbor Memorial, Viterra, Van Houtte, Nurun, nStein et Ridley.
Le gestionnaire magasine en effet ses aubaines parmi les titres boudés ou méconnus.
Ces entreprises de petite taille sont parfois sous-évaluées parce qu’elles traversent des périodes houleuses.
Pour atténuer ses risques, M. Takacsy choisit celles qui versent de bons dividendes, qui procurent un rendement financier tangible en attendant que la valeur du titre ne se rétablisse.
Malgré sa rentabilité inégale, Com Dev distribuait de 55 à 60% de ses flux de trésorerie en dividendes.
Le gestionnaire considère depuis longtemps que la petite perle de Com Dev est sa filiale exactEarth dont les huit microsatellites lancés progressivement en orbite depuis 2009 transmettent des données maritimes en temps réel.
M. Takacsy a donc l’intention d’acheter des actions additionnelles de cette entreprise une fois qu’elle se négociera séparément en Bourse si les actionnaires de Com Dev les revendent et font fléchir son cours.
En juillet, Com Dev avait tenté d’envoyer exactEarth en Bourse pour lui donner de la valeur, mais la chute boursière a fait avorter le projet.
Après son essaimage, les actionnaires actuels de Com Dev détiendront 73% d’exactEarth, qui a réalisé des revenus de 23 millions de dollars et un bénéfice d’exploitation ajusté de 6,5M$, en 2015.
