GE se sépare de sa banque de détail et continue à se recentrer sur l'industrie

Publié le 15/11/2013 à 14:29, mis à jour le 25/11/2013 à 09:59

GE se sépare de sa banque de détail et continue à se recentrer sur l'industrie

Publié le 15/11/2013 à 14:29, mis à jour le 25/11/2013 à 09:59

Par AFP

Photo : Bloomberg

Le conglomérat américain General Electric va se désengager de la banque de détail en Amérique du Nord et se recentrer sur le financement industriel pour mieux accompagner ses activités dans l'énergie, la santé et l'aviation.

Cette démarche s'inscrit dans la stratégie mise en place par GE depuis plusieurs années pour se concentrer de nouveau vers ses activités centrales dans l'industrie, et se délester des autres.

Le groupe a ainsi achevé en début d'année sa sortie de l'activité de médias en finalisant la vente à Comcast de sa part de 49% dans NBCUniversal.

Vendredi, GE a fait un nouveau pas dans cette direction avec l'introduction en Bourse prévue l'an prochain de jusqu'à 20% de ses activités de finance de détail en Amérique du nord.

Le conglomérat prévoit ensuite de s'en séparer complètement en 2015 en faisant une « distribution non soumise à l'impôt du reste de sa part dans l'activité aux actionnaires de GE ».

Il avertit toutefois qu'il pourrait encore opter pour une vente plutôt que de passer par une entrée en Bourse et une distribution d'actions aux investisseurs.

Ces annonces étaient bien accueillies en Bourse où l'action de GE prenait 1,11% à 27,29 $US à Wall Street dans un marché en légère hausse à la mi-séance.

Entre autres prestations dans ses activités bancaires, GE fournit des cartes de crédit aux particuliers ou crée des cartes pour les distributeurs à leur enseigne.

Il émet aussi des crédits à la consommation, des crédits immobiliers, automobiles, et fournit des services de banque en ligne.

Aux États-Unis en particulier, GE Capital Bank s'assimile plus à un service en ligne de comptes rémunérés qu'à une banque universelle. L'activité n'a pas d'agences et émet des prêts essentiellement à l'attention des PME.

GE Capital est aussi présent en finance de détail en Europe, où il se déleste également d'actifs dans le secteur.

Il vient ainsi de mettre en Bourse GE Money Bank, sa société locale de crédit à la consommation en Suisse, et a fait de même avec sa filiale bancaire en Russie.

Sur le reste du Vieux continent, « nos banques ont de bons résultats et nous ne prévoyons pas pour l'instant » de nous en séparer, a indiqué à l'AFP Seth Martin, un porte-parole du groupe.

Aux États-Unis, « les marchés de capitaux sont solides, nous espérons évidemment qu'ils resteront sur cette tendance en 2014 », a noté le directeur de GE Capital Keith Sherin lors d'une présentation aux investisseurs.

Aussi « nous pensons que c'est un bon moment pour sortir » de cette activité « très rentable », a-t-il ajouté.

Plus petit et spécialisé

Après ce désengagement, GE Capital « sera plus petit et plus spécialisé mais restera une part importante de GE », et « nous voyons beaucoup de synergies entre les deux », a insisté M. Sherin.

GE Capital pèsera 30% des bénéfices de l'ensemble de General Electric, et contribuera à hauteur de 20 à 30 G$ aux résultats du conglomérat tout entier.

En 2012 GE affichait un chiffre d'affaires de 147 G$ et un bénéfice net part du groupe de 13,6 G$.

GE Capital y contribuait à hauteur de 46 milliards de dollars pour les recettes et de 6 G$ pour les bénéfices, dont 2 G$ pour les activités sur le continent américain.

Le groupe table par ailleurs toujours sur « une croissance du bénéfice par action en 2014 comme en 2015 malgré le repositionnement de GE Capital », selon M. Sherin.

Il compte continuer « à accélérer ses efforts de simplification industrielle » et se recentrer sur ses activités principales en moteurs d'aviation, énergie, appareils et technologies médicales, entre autres.

« GE a fait savoir qu'il veut réduire sa part de bénéfices provenant de son bras financier" car là n'est pas « la source de leur avantage concurrentiel », remarque Daniel Holland, analyste de la maison de recherche Morningstar, interrogé par l'AFP.

« Le groupe veut vraiment être une entreprise industrielle. C'est le principal moteur de leurs résultats », insiste-t-il.

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