Les marchés en action: Dominique Vincent, vice-présidente et gestionnaire de portefeuille chez MacDougall, MacDougall et MacTier


Édition du 15 Mars 2014

Les marchés en action: Dominique Vincent, vice-présidente et gestionnaire de portefeuille chez MacDougall, MacDougall et MacTier


Édition du 15 Mars 2014

Par Stéphane Rolland

«Fluor Corp. profitera de la reprise des activités d'ingénierie dans l'énergie» - Dominique Vincent, vice-présidente et gestionnaire de portefeuille chez MacDougall, MacDougall et MacTier

Quelle est votre philosophie d'investissement ?

Je suis très prudente. Je choisis d'investir dans de grandes sociétés qui ont une évaluation attrayante selon leur perspective de croissance.

Quelle société est sur votre écran radar ?

Fluor Corporation (NY, FLR, 78,66 $ US) est l'une des plus grandes sociétés d'ingénierie du monde. Elle est peu endettée et jouit de solides flux de trésorerie. Bien que le rendement du dividende à 1 % ne soit pas élevé, ses importants flux de trésorerie lui permettent de racheter ses actions et de procéder à des acquisitions. Les projets de la société sont diversifiés dans plusieurs secteurs, et la bonne tenue des activités du pétrole et du gaz est une bonne nouvelle. L'évaluation du titre à 17 fois les prévisions de bénéfice pour les 12 prochains moins se justifie par des perspectives de croissance très intéressantes. Je crois que l'action de la société texane s'appréciera de plus de 10 % au cours de la prochaine année.

Quel secteur trouvez-vous le plus attrayant ?

Le secteur industriel américain, en raison de la reprise de l'activité économique. J'aime bien les titres de Schlumberger (NY, SLB, 92,87 $ US) et de General Electric (NY, GE, 26,04 $ US). Du côté canadien, j'ai recommencé à acheter les actions des sociétés d'assurance. Les taux d'intérêt rendaient les assureurs moins rentables, mais le potentiel de remontée des taux leur est favorable. Je préfère Manuvie (Tor., MFC, 21,38 $), parce qu'elle est la plus sensible à l'augmentation des taux.

Après sa forte poussée en 2013, la progression de la Bourse américaine est plus hésitante depuis le début de l'année. De plus, la dépréciation du dollar canadien rend l'achat de titres américains plus cher pour les investisseurs canadiens. Le marché américain est-il toujours attrayant ?

Il importe de remettre les choses en perspectives. Depuis son sommet de 2007, le S&P 500 a donné un rendement de 5,6 % par année. Beaucoup d'entreprises ont encore des multiples attrayants par rapport à leurs perspectives de croissance. À 15 fois les prévisions de bénéfices pour les 12 prochains mois, le marché américain n'est pas surévalué, selon moi. D'autant plus que les obligations américaines de 10 ans versent des intérêts de seulement 2,5 %. Pour ce qui est du dollar canadien, nous avons eu une occasion unique d'acheter des actions américaines lorsqu'il était au-dessus de la parité. Cela dit, je continue d'acheter des actions américaines. Je crois que nous sommes plus près de la valeur normale que devrait avoir le huard. S'il se trouvait à 0,75 $ US, je cesserais d'investir aux États-Unis.

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