Facebook : prudence face à la ruée

Publié le 18/05/2012 à 11:16

Facebook : prudence face à la ruée

Publié le 18/05/2012 à 11:16

Bien que le premier appel public à l'épargne (PAPE) de Facebook crée une véritable frénésie, plusieurs conseillers se montrent conservateurs.

Le premier appel public à l'épargne (PAPE) de Facebook déçoit Fabien Major, conseiller et président de Major Gestion privée. À 38 $ l'action, Facebook a une valeur bousière de 104 G$ US soit près de 100 fois les bénéfices provenant de ses opérations qui se chiffraient à 1,7 G$ US en 2011, mentionne-t-il sur son blogue majorblog.net : « C'est ÉNORME. Entre 15 et 20 fois, c'est correctement évalué. Mais entre 60 à 100 fois, c'est comme au bon vieux temps de la bulle techno du siècle dernier : c'est trop cher. »

Ce PAPE qui porte la valeur de la société devant Amazon.com, Disney et Kraft. Cette offre représente l'une des plus imposantes de l'histoire des marchés.

Fabien Major constate que d'autres gestionnaires prudents jugent aussi le PAPE trop onéreux et préfèrent laisser passer quelques trimestres. « D'un point de vue mathématique, ce n'est pas un placement, mais une gageure. Ici, votre logique et votre jugement ne serviront pas. Il s'agit de "feeling". C'est la même euphorie collective qui gonflait le Nasdaq avant mars 2000 », ajoute-t-il.

Selon Fabien Major, Facebook risque d'être une mode passagère et pourrait « se faire remplacer plus tôt que tard par le prochain réseau innovateur ».

Frénésie et prudence

Jacques Maurice, gestion de patrimoine et conseiller principal en gestion de patrimoine chez ScotiaMcLeod, s'attend à une frénésie lorsque l'action commencera à se négocier : « Tous ceux qui veulent en acheter parce qu'ils sont vendus "Facebook" vont en vouloir dès l'ouverture. Il y aura donc probablement une surenchère à l'ouverture et d'ici quelques jours ça va retomber. Dans les semaines qui vont suivre, ça va se négocier à nouveau à un prix plus normal.

Jacques Maurice accueil ce PAPE avec prudence. « Je n'en achèterai pas pour en mettre dans les portefeuilles de mes clients. Cependant je crois que ce sera un outil de croissance de la même manière que Google ou Apple. Ce sera un moteur de croissance très important », indique-t-il.

Il souligne toutefois que le titre de Groupon se négocie maintenant une fraction du prix auquel il a été émis. « Ça n'arrivera pas nécessairement à Facebook qui devrait croître, mais ça s'adresse à des gens qui sont capables de tolérer un très haut taux de volatilité, ce qui n'est pas le genre de clients que j'ai », conclut-il.

Les titres Facebook doivent commencer à s'échanger sur le marché électronique Nasdaq vendredi sous le sigle FB. Le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, qui a fêté ses 28 ans en début de semaine, va devenir le plus jeune multimilliardaire américain et conservera 56 % des droits de vote.

Avec La Presse canadienne

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