Des blue chips trop imposantes pour croître?


Édition du 06 Décembre 2014

Des blue chips trop imposantes pour croître?


Édition du 06 Décembre 2014

Par Philippe Leblanc

Au cours des dernières semaines, nous avons vécu la période de la publication des résultats financiers du trimestre qui s'est terminé le 30 septembre. Un constat me saute aux yeux à la lecture de certains d'entre eux : plusieurs mégaentreprises américaines, les blue chips [sociétés de premier ordre] des blue chips, semblent connaître de sérieux problèmes de croissance.

[Photo: Bloomberg]

Si le plus récent trimestre a été difficile sur le plan de la croissance pour ces entreprises, le phénomène n'est toutefois pas récent. Par exemple, selon Value Line, les revenus de Coca-Cola stagnent depuis 2011 : ils sont passés de 46,6 milliards de dollars américains cette année-là à 46,9 G$ US en 2013. Les analystes prévoient maintenant des revenus de 45,2 G$ US en 2014 et de 45,9 G$ US en 2015, ce qui se traduirait par un taux de croissance annuel composé de - 0,4 %.

Quant à IBM, ses revenus ont reculé depuis 10 ans. En 2004, ceux-ci s'élevaient à 96,3 G$, tandis que les analystes prévoient en moyenne des revenus de 94 G$ US en 2014 et de 90,1 G$ US en 2015. La société a toutefois réussi à faire un virage majeur en laissant aller une part importante de ses activités de fabrication d'équipements pour se positionner dans le segment des services. Ce remaniement lui a permis d'augmenter ses marges bénéficiaires après impôts pour les faire passer de 9,0 % en 2004 à près de 17 % en 2014.

Le risque de se cannibaliser

Coca-Cola domine le segment des boissons gazeuses, et son produit vedette (Coke) lui procure probablement des marges bénéficiaires beaucoup plus élevées que ses autres produits tels que les jus ou l'eau. La direction est donc face à un dilemme. Doit-elle favoriser les produits santé qui font l'objet d'une demande croissante aux dépens de son produit phare ?

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