Banques canadiennes: la fin de la récréation approche

Publié le 02/02/2012 à 09:29, mis à jour le 02/02/2012 à 09:41

Banques canadiennes: la fin de la récréation approche

Publié le 02/02/2012 à 09:29, mis à jour le 02/02/2012 à 09:41

Les banques canadiennes attirent l'attention des investisseurs, mais la croissance de leurs bénéfices risque d'être modérée en 2012, selon des estimations de l'agence de notation Fitch.

« La croissance des prêts au détail au Canada, un moteur important de la croissance des revenus et des bénéfices, devrait décliner en 2012. Les revenus issus des activités sur les marchés des capitaux seront vraisemblablement à la baisse ou volatiles en raison des inquiétudes reliées à la zone euro », indique Fitch dans un récent rapport.

Le haut niveau d'endettement des consommateurs canadiens n'est pas étranger à ce ralentissement attendu dans le secteur des prêts, souligne pour sa part John Gabriel, stratège FNB chez Morningstar : « La croissance du volume de prêts a été en moyenne de près de 10 % au cours des cinq années écoulées. Nous pensons que le ralentissement de l'environnement macroéconomique, combiné à un niveau d'endettement du consommateur historiquement élevé, va aussi ralentir la croissance des prêts. »

Les banques canadiennes semblent conscientes de la surchauffe actuelle du marché immobilier. Ça ne les empêche toutefois pas de mousser leurs produits hypothécaires en offrant des taux particulièrement bas par les temps qui courent, ajoute John Gabriel.

« La plupart des grandes banques ont commencé à offrir un taux spécial de 2,99 % pour un produit à taux fixe sur quatre ans aux emprunteurs qualifiés, soit 1,40 % de moins que le taux dit normal, et 3,99 % sur un produit de sept ans, soit 2,36 % au-dessous du taux dit normal, avance-t-il. Si ces banques s'inquiètent du prix excessif des propriétés, offrir un financement meilleur marché est une drôle de façon de le montrer. »

Fait plus encourageant, les banques canadiennes sont très bien capitalisées, selon Fitch, et devraient donc réussir à remplir les exigences de Bâle III sans problème d'ici la fin de 2012. Toutefois, même bien capitalisées, elles ne seront pas épargnées par une éventuelle récession, prévoit Fitch : « Si les banques canadiennes ont traversé la crise de 2008 et 2009 sans être égratignées, ça pourrait être une situation très différente cette fois-ci ».

Or, depuis les douze derniers mois, les banques ont attiré beaucoup d'investisseurs cherchant croissance et stabilité. Selon Morningstar, durant cette période les FNB BMO vente d'options d'achat couvertes de banques canadiennes et BMO équipondéré S&P/TSX banques ont recueilli au-dessus de 1 G$ de nouveaux actifs. La récréation est peut-être bien terminée dans les titres bancaires, soutien John Gabriel de Morningstar.

« Bien que le Canada héberge une industrie bancaire structurellement attrayante, les banques auront probablement du mal à reproduire le succès qu'elles ont connu ces dernières années. De plus, nous croyons qu'on peut raisonnablement s'attendre à une croissance plus lente et à de plus grosses pertes sur les prêts dans un avenir proche.»

Avec Morningstar

 

 

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