Banque Laurentienne : les coupes, les prêts commerciaux et les fonds à la rescousse

Publié le 04/06/2014 à 11:33

Banque Laurentienne : les coupes, les prêts commerciaux et les fonds à la rescousse

Publié le 04/06/2014 à 11:33

Par Dominique Beauchamp

La Banque Laurentienne a surpassé les prévisions avec une hausse de 4 % de son bénéfice ajusté à de 1,29 $ par action grâce notamment à des suppressions de postes et au bond de 18 % des prêts commerciaux.

Ses frais autres que d’intérêts sont en effet restés inchangés. La baisse de 13 % du nombre d’employés à temps plein et de 3 % des salaires et avantages du personnel a compensé pour la hausse des dépenses en technologie, ce qui a amélioré son ratio d’efficacité de 0,2 à 71,7 %. Quelque 80 % des suppressions d'emplois proviennent de l'intégration des fiducies acquises AGF et MRS.

Les revenus du premier trimestre ont crû d’un pourcent surtout grâce au bond de 18 % des prêts commerciaux, de 32 % de la vente de fonds communs et de 17 % des revenus de courtage.

La banque a aussi augmenté son dividende d’un autre 2 % à 0,52 $ par action. Ce dividende a bondi de 44 % depuis 2010.

Le rendement de 4,4 % qu’il procure est le plus élevé des banques, note Joseph Ng, de Barclays.

Avec ces bons résultats, le titre de la banque devrait bien se tenir en Bourse jusqu’à ce que la croissance de ses bénéfices regagne en vigueur en 2015, dit M. Ng. Surtout que le titre de la banque est 30 % moins chèrement évalué que ceux de ses concurrents.

L'action de Banque Laurentiene a d'ailleurs bien réagi aux résultats, avec une hausse de 1 % à un nouveau sommet de 100 jours de 48,08 $.

L’analyste ne recommande pas la banque qu’il juge déjà bien évaluée.

Difficile de combattre le ralentissement

Shubha Khan, de la Financière Banque Nationale, ne recommande non plus la banque parce que 80 % de son portefeuille est constitué de prêts aux ménages, dont la croissance ralentit.

« Nous ne voyons pas d’élément déclencheur à court terme de nature à stimuler son action à court terme », écrit M. Khan.

D’ailleurs, Réjean Robitaille, président et chef de la direction, dit mettre l’accent sur le développement d’activités commerciales à marge plus élevée et sur la croissance des revenus non sensibles aux taux d’intérêt pour stimuler davantage sa croissance.

Sohrab Movahedi, de BMO Marchés des capitaux, salue le contrôle des coûts et la stabilité des marges d’intérêt, mais craint que les faibles provisions pour pertes sur prêts ne dureront pas.

L'action de la banque est à la traîne des autres banques et du marché. Son action est inchangée depuis 12 mois, alors que l'Indice de la Bourse de Toronto a gagné 8 %.

 

 

 

 

 

 

À la une

Compétitivité: Biden pourrait aider nos entreprises

26/04/2024 | François Normand

ANALYSE. S'il est réélu, Biden veut porter le taux d'impôt des sociétés de 21 à 28%, alors qu'il est de 15% au Canada.

Et si les Américains changeaient d’avis?

26/04/2024 | John Plassard

EXPERT INVITÉ. Environ 4 électeurs sur 10 âgés de 18 à 34 ans déclarent qu’ils pourraient changer leur vote.

L’inflation rebondit en mars aux États-Unis

Mis à jour le 26/04/2024 | AFP

L’inflation est repartie à la hausse en mars aux États-Unis, à 2,7% sur un an contre 2,5% en février.