Maintenant que le géant allemand Siemens s’empare de son fournisseur RuggedCom (Tor., RCM) pour 440 millions de dollars, en offrant 50 % de plus que l’offre de Belden, quelles pourraient être les prochaines cibles techno canadiennes ?
Après tout, Siemens offre trois fois les ventes pour RuggedCom, ainsi que 32 fois les bénéfices (abstraction faite de l’encaisse de 2,95 $ par action au bilan de RuggedCom).
Kris Thompson de la Financière Banque Nationale, suggère à ses clients les plus audacieux de se tourner vers Sandvine (Tor., SVC), qui possède certains des attributs qui ont fait de RuggedCom une cible d’acquisition attrayante.
Établie à Waterloo (Ontario), Sandvine bénéficie d’une part de marché dominante de son créneau des solutions qui permettent aux fournisseurs de services de réseau à large bande de connaître le type de trafic sur leurs réseaux et le comportements des utilisateurs.
Sandvine compte aussi sur un éventail de clients bien diversifié et un portefeuille solide de produits, dit M. Thompson.
Les deux entreprises ont aussi investi dans leur croissance, ce qui a affaibli la croissance de leurs bénéfices, à court terme, ainsi que leur valorisation en Bourse.
« Si Sandvine ne réussit pas à stimuler ses ventes et à réaccélérer la progression de ses bénéfices cette année, un concurrent pourrait faire une offre hostile pour la société, afin de s’approprier des revenus additionnels, un levier de rentabilité et de l’encaisse », écrit l’analyste.
Avec ses liquidités d'environ 74 millions de dollars, Sandvine ne reste pas passive. Elle vient de recevoir l’approbation de la Bourse de Toronto, pour racheter 10 % de ses actions.
Ses liquidités équivalent a 41 % de sa valeur boursière.
Todd Coupland, de CIBC Marchés mondiaux. avance que Cisco System pourrait s’intéresser aux équipements de surveillance de réseau de Sandvine puisque les applications mobiles de Cisco ne sont pas populaires auprès des fournisseurs de télécommunications.
DragonWave (Tor., DWI), l’équipementier du réseau de Wi-MAX de l’Américaine Clearwire aux Etats-Unis, ferait une bonne cible éventuelle pour Samsung, croit aussi M. Coupland pour combler ses lacunes dans le créneau des équipements de transmission micro-ondes de quatrième génération.
DragonWave dispose aussi de 60 millions de dollars de liquidités, soit environ 40 % de sa valeur boursière.
