Amaya tient son assemblée annuelle à l'abri des médias

Publié le 29/06/2016 à 10:23

Amaya tient son assemblée annuelle à l'abri des médias

Publié le 29/06/2016 à 10:23

Par La Presse Canadienne

David Baazov.

L'assemblée des actionnaires d'Amaya (Tor., AYA) s'est déroulée mardi à l'abri des regards indiscrets, les hauts dirigeants de l'entreprise ayant choisi de rencontrer ses porteurs de titres à huis clos et refusé de discuter d'une enquête des autorités en valeurs mobilières ou d'une potentielle prise de contrôle.

Le conseil d'administration du spécialiste des jeux de hasard en ligne a spécifiquement exclu les médias ou toute personne n'étant pas actionnaire d'Amaya de l'assemblée annuelle - la première depuis que l'ancien président et chef de la direction David Baazov a été accusé de délit d'initié.

À la sortie de l'assemblée, des actionnaires ont affirmé qu'aucune question n'avait été posée après qu'ils eurent été avertis qu'il n'y aurait pas de discussions au sujet des problèmes légaux de M. Baazov, de l'enquête de l'Autorité des marchés financiers (AMF) et de la possibilité que l'entreprise soit rachetée.

«Nous traitons cela de la façon qui nous semble la plus appropriée pour les actionnaires cette année», a fait valoir le porte-parole d'Amaya, Eric Hollreiser, à l'extérieur de l'assemblée. Le chef de la direction par intérim, Rafi Ashkenaz, a refusé de s'adresser aux journalistes.

Aux yeux de l'investisseur institutionnel new-yorkais Jason Ader, de Spring Owl Asset Management, Amaya détient un énorme potentiel, mais elle aura de la difficulté à convaincre ses 100 millions de clients qui jouent au poker en ligne de faire des paris sur d'autres casinos internet et de participer à des jeux de paris sportifs.

«C'est une époque intéressante pour cette entreprise», a-t-il affirmé. «Elle se trouve à un tournant. De super actifs. De la controverse. Beaucoup de valeur.»

Amaya, la société derrière le très populaire site internet PokerStars, a indiqué que divers acheteurs potentiels, incluant un groupe dirigé par M. Baazov, avaient conclu des accords de confidentialité avec l'entreprise pour pouvoir étudier ses livres comptables en vue d'une possible prise de contrôle.

Dans un communiqué de presse, Amaya a indiqué qu'une nouvelle partie s'était récemment ajoutée au processus. Un comité spécial du conseil d'administration continue d'examiner des solutions de rechange stratégiques et fait enquête sur les allégations soulevées par l'AMF à l'égard de M. Baazov, a précisé la société.

M. Ader croit qu'il sera difficile pour M. Baazov d'obtenir du financement institutionnel pour son offre en raison des accusations qui pèsent contre lui. En outre, il se dit en désaccord avec la décision d'Amaya de payer les dépenses légales de M. Baazov. 

M. Baazov a plaidé non coupable à cinq accusations, notamment pour avoir influencé ou tenté d'influencer le cours du titre d'Amaya et pour avoir communiqué une information privilégiée. L'affaire contre M. Baazov, deux autres personnes et trois entreprises sera entendue en cour le 7 septembre.

En congé payé d'une durée indéterminée depuis le mois de mars, M. Baazov n'a pas cherché à se faire réélire au sein du conseil d'administration. Il a quitté l'assemblée de mardi en affirmant y avoir assisté à titre d'actionnaire, en appui à la direction.

«Je ne veux pas attirer l'attention davantage», a-t-il affirmé.

L'homme d'affaires de 35 ans détient plus de 24,5 millions d'actions d'Amaya, soit près de 17% des titres en circulation, ce qui en fait le plus grand actionnaire de l'entreprise.

Deux nouveaux administrateurs ont été choisis pour se joindre au conseil d'Amaya à la suite du départ de M. Baazov et du chef de la direction financière, Daniel Sebag.

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