À surveiller: Metro, CP et Target

Publié le 21/11/2019 à 08:57

À surveiller: Metro, CP et Target

Publié le 21/11/2019 à 08:57

Par Dominique Beauchamp
Un magasin Metro.

(Photo : 123rf.com)

Que faire avec les titres de Metro, CP et Target? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.


Metro (MRU, 55,98$): l’épicier/pharmacien a tout pour plaire sauf son évaluation

Encore une fois au quatrième trimestre, Metro démontre la performance solide, prévisible et durable qui vaut à son titre une plus-value par rapport à ses semblables, indique Irene Nattel, de RBC Marchés des capitaux.

Même si l’analyste juge le titre pleinement évalué, elle augmente son cours cible de 2$ à 57$ parce le profil prudent de l’épicier et sa constance justifient son évaluation.

Ce nouveau cours-cible équivaut à 16,5 fois le bénéfice et 11 fois le bénéfice d’exploitation prévus à la fin de 2021.

Mme Nattel fait remarquer que l’évaluation actuelle du titre de Metro reste inférieure au zénith de 2016 parce que les autres industries en Bourse captent plus l’attention.

Au quatrième trimestre, les ventes par magasins comparables ont bondi de 4,1%. Sans l’effet de l’inflation de 2,8%, ces ventes ont crû de 1,3%, une mesure qui révèle que l’épicier augmente le volume de ses ventes (tonnage en anglais) et ses parts de marché.

Cette hausse de 1,3% se compare à 0,6% au trimestre précédent et à une moyenne de 1,14% pour tout l’exercice financier de 2019, précise Mme Nattel.

Le portrait révèle que Metro «exécute» bien dans un environnement que le PDG a qualifié de «très compétitif» et «hautement promotionnel» lors de la téléconférence, évoque l’analyste.

Comparativement à Loblaw (L, 70,47$), il semble que les ventes d’épicerie et de pharmacie de Metro/Jean Coutu au troisième trimestte surpassent celles de son rival par 1,7%. En fait, les ventes par magasins comparables de Metro dépassent celles de Loblaw depuis sept trimestres.

Mme Nattel attribue cette avance à l’intégration de Jean Coutu et à la meilleure conjoncture de ses marchés du Québec et de l’Ontario.

L’inflation alimentaire donne aussi un coup de pouce aux ventes, car elle permet aux épiciers de refiler aux clients une partie de la hausse de leurs coûts et ainsi de soutenir les marges.

À ce titre, Mme Nattel note que l’inflation alimentaire actuelle de 2 à 3% est idéale, surtout que la hausse des prix ne s’observe plus seulement dans les produits périssables.

L’analyste s’attend tout de même à ce que la croissance du bénéfice d’exploitation de Metro se modère à 5% en 2020 et 2021 parce que l’effet de l’acquisition du Groupe Jean Coutu se dissipera.

Le rachat prévu de 2,7% des actions devrait néanmoins porter à 9% la progression du bénéfice par action.

Comme promis, les synergies de l’intégration de Jean Coutu ont atteint un rythme annuel de 65 millions de dollars, soit à peine 10M$ de moins que l’objectif de 36 mois que Metro s’était fixé, avec encore 18 mois à courir.

«Nous continuons à croire que l’objectif de 75M$ représente un plancher et non un plafonds. Le potentiel de ventes croisées et d’efficacité accrue ajouterait à nos prévisions», indique Mme Nattel.

Étant donné l’évaluation déjà juste et la modération de la croissance prévue, Mme Nattel ne recommande pas l’achat du titre qui devrait évoluer en ligne avec son secteur.

 

Canadien Pacifique (CP, 314,73$): la défunte Montreal, Main and Atlantic Railway, un achat stratégique

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