Dorel (DII.B, 5,15$): la demande pour les vélos est bienvenue, mais ne change pas la donne
La forte demande pour les vélos pendant la pandémie incite Derek Lessard de TD Valeurs mobilières à relever de 6% ses prévisions pour le bénéfice d’exploitation en 2020 du fabricant Industries Dorel.
Bien que ces nouveaux estimés augmentent son cours cible de 4,50 à 6$, l’entreprise de produits juvéniles et de meubles n’est pas sortie du bois, prévient l’analyste.
La poussée des ventes de vélos s’affaiblira probablement à la fin de l’été. L’analyste ne croit pas que les détaillants de vélos en commanderont plus que de coutume après cette pointe.
Plus important, la COVID-19 reste un défi majeur pour le fabricant étant donné sa situation financière précaire, ajoute-t-il. La dette est presque quatre fois plus importante que le bénéfice d’exploitation.
Le déconfinement suscite une certaine reprise économique, mais Dorel demeure vulnérable à tout rebond du virus puisqu’elle vend la majorité de ses produits juvéniles aux détaillants traditionnels, s’inquiète Derek Lessard.
«Malgré une évaluation affaiblie (de 4,4 fois le bénéfice attendu en 2021), la pandémie présente encore des risques trop grands pour la société endettée», dit-il.
En pièces détachées, Dorel vaudrait sans doute plus que le cours actuel ou le cours-cible, croit l’analyste, mais il faudrait que la famille Schwartz se résigne à vendre l’entreprise pour que cette valeur se réalise.
Derek Lessard maintient donc sa recommandation de conserver. Le cours cible offre un potentiel de 16,5%.