À surveiller: Dollarama, CGI et Pfizer

Publié le 22/08/2016 à 08:54, mis à jour le 22/08/2016 à 09:24

À surveiller: Dollarama, CGI et Pfizer

Publié le 22/08/2016 à 08:54, mis à jour le 22/08/2016 à 09:24

Par Dominique Beauchamp

Photo: Charles Desgroseilliers

Que faire avec les titres de Dollarama, CGI et Pfizer. Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

Dollarama (DOL, 97,04$): la loi des grands nombres commence à agir

Le détaillant à petits prix dévoilera une croissance encore solide au deuxième trimestre, mais la loi des grands nombres modérera la cadence.

Le bénéfice de Dollarama devrait croître de 10,8% à 0,82$ par action au deuxième trimestre qui sera dévoilé le 1er septembre, prévoit Vishal Shreedhar, de la Financière Banque Nationale.

Les ventes des magasins comparables augmenteront de 5,7%, grâce à une hausse de 3,4% du montant moyen des transactions et de 2,3% du nombre de transactions.

Ce rythme est toutefois inférieur à celui de 7,9% du même trimestre de 2016 et à celui de 6,8% du trimestre précédent.

La marge brute baissera aussi de 1,5 à 36,9%, surtout à cause de l’effet des changes, tandis que la marge d’exploitation fléchira de 0,8 à 21,7%.

«La comparaison sera plus difficile à soutenir parce que les ventes et les marges de l’an dernier avaient bénéficié de l’introduction de prix de vente plus élevés», explique M. Shreedhar.

L’analyste se penche à nouveau sur l’évaluation élevée du titre. Après un bond de 22% de l’action depuis le début de l’année, son ratio cours-bénéfices atteint 27 fois les bénéfices prévus dans 12 fois, le ratio plus élevé de toute son industrie et 22% de plus que son propre multiple historique.

«Les investisseurs considèrent que la société dépassera ses propres objectif comme elle l’a fait tous les ans depuis quatre an, à l’exception de 2015», dit-il.

Une analyse en fonction de la croissance prévue des flux de trésorerie lui fait dire que l’évaluation se justifie, surtout que le détaillant améliore sans cesse sa productivité et rachète activement des actions.

L’analyste admet toutefois que le titre devient plus tributaire qu’avant de son taux de croissance.

CGI (GIB.A, 62,59$): le retour de la croissance interne vaut un cours cible supérieur

Une première hausse des revenus en quatre ans, sans l’effet des acquisitions, incite Stephanie Price, de CIBC Marchés mondiaux, à jeter un nouveau regard sur les perspectives du fournisseur de services informatiques.

Ses prévisions pour la croissance interne des revenus passent de 1,6 à 2,1% en 2017 et fait passer son cours cible de 65 à 68,50$.

Bien que les efforts de numérisation des banques soient un important facteur de croissance depuis quatre trimestres, les clients des domaines manufacturier, des télécommunications et des services gouvernementaux ont tous contribué à la progression des revenus depuis le début de l’année.

Mme Price augmente ses prévisions de bénéfices pour 2017 de 3,78 à 3,83 $ par action et projette un bénéfice de 4,01$ en 2018.

Un achat majeur gonflerait ces prévisions. CGI a les ressources financières pour réaliser des transactions de 7,5 milliards de dollars. Les États-Unis sont en tête de liste, mais les proies se font rares. La Grande-Bretagne et la France sont les autres marchés visés.

Si l’occasion de mettre la main sur une cible majeure ne se présente pas, CGI pourrait imiter Accenture et acquérir de plusieurs petits acteurs afin de renforcer son offre de services dans les domaines de la cybersécurité et des paiements mobiles.

Pfizer (PFE, 34,98$US): le géant pharmaceutique remporte la mise pour Medivation, avec une offre de 14 milliards

Pfizer paie le prix fort pour Medivation, la société derrière le médicament Xtandi contre le cancer de la prostate, entre autres.

Le géant pharmaceutique de 212 milliards de dollars américains paie 14G$US comptant ou 81,50$US par action, bien plus que le prix de 72$US évoqué pendant les enchères.

Pfizer se faufile ainsi devant les offres de ses rivaux Celgene, Merck, Sanofi et Astra Zeneca.

Pfizer prévoit que la transaction ajoutera 0,05$US par action à ses profits, dès la première année.

«Pfizer sera en mesure de rentabiliser cet achat en offrant notamment le Xtandi dans son réseau de vente de produits du domaine de l’urologie. Le savoir-faire de Medivation en immunologie ajoutera aussi à cette spécialité émergente de sa propre division d’oncologie», écrivait Vamil Divan, de Credit Suisse, avant la confirmation de la transaction.

La division d’innovation-santé de Pfizer obtient aussi une envergure suffisante pour devenir une société pharmaceutique à part entière si jamais Pfizer voulait éventuellement se scinder en deux, dit-il.

M. Divan avait établi son cours cible à 40$US, au début d’août.

 

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