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Le déficit de la caisse de retraite d’Air Canada atteint 2 milliards $. La question s’est retrouvée au cœur du conflit de travail avec les employés au sol qui s’est dénoué un extremis par ce qui sera probablement une clause grand-père (après arbitrage) : les salariés actuels vont garder leur régime à prestations déterminées, les nouveaux passeront à la formule des contributions déterminées.
Même empoignade chez Postes Canada, où le trou est encore plus profond, à 3,2 milliards $. Pas de règlement en vue aux Postes et l’accrochage se prolonge.
Via Rail a évité la grève mais pas le déficit de sa caisse, à 150 millions $ (et non pas 1,6 miliard comme je l'avais précédemment évoqué)
Partout, dans les grandes entreprises, avoir un passé signifie presqu’inévitablement avoir une déficit dans sa caisse de retraite.
Via Rail compte 3 000 salariés… et 3 000 retraités. Les chiffres sont encore plus gros chez Air Canada Mais WestJet n’en a pas, de déficit. L’entreprise est toute jeune. Pareil chez Porter.
C’est pourquoi les discussions portent et vont porter encore davantage sur ces prestations garanties qui pèsent lourd sur l’avenir de ces entreprises qui vont devoir tôt ou tard renflouer la caisse, et qui ont jeté la serviette. Plus question de rêver à des rendements miraculeux qui viendraient rééquilibrer le régime. La seule façon de colmater la brèche, c’est de modifier la formule et de limiter les dommages à venir. De là ces volontés de changer le concept et migrer des prestations déterminées aux contributions déterminées. Évidemment...