On peut maintenant espérer plus de stabilité aux commandes d’un des plus importants organismes dans le milieu des entreprises québécoises
Éric Tétrault vient d’être nommé pdg de Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ), lui qui était jusqu’à tout récemment directeur des affaires publiques et gouvernementales chez Arcelor Mittal.
À ce titre, il montait régulièrement sur les tribunes pour défendre non seulement les intérêts de la minière qui l’employait, mais aussi l’ensemble du secteur minier au Québec. Nous avions eu l’occasion de le voir à l’œuvre lors de grandes conférences présentées par Les Affaires, et Éric Tétrault acceptait volontiers l’invitation. Il le faisait avec conviction, sans détours et sans craindre de croiser le fer avec ceux qui s’ingéniaient à dénigrer l’industrie, au moment même où le Québec cherche désespérément à attirer davantage d’investissements privés. Il lui faudra maintenant déployer son énergie à faire valoir les intérêts des manufacturiers et des exportateurs, qui ont bien besoin de renfort.
Il aura de quoi s’activer. La production manufacturière ne cesse de décliner au Québec – comme dans l’ensemble du monde occidental-, mais on ne peut simplement abdiquer et baisser les bras alors que des emplois de qualité sont régulièrement délocalisés, quand ils en sont pas carrément supprimés lorsque ferment les usines.
Il prend la relève de Jose Jacome, qui assurait l’intérim à la présidence depuis que Simon Prévost avait décidé de faire le saut en politique avec le Parti québécois lors de la dernière campagne électorale, cinq ans après son arrivée à la tête des MEQ en 2009. Il avait lui-même succédé à Jean-Luc Trahan, nommé à la présidence de la Commission des partenaires du marché du travail après avoir passé deux ans comme pdg de l’organisation.
Ça fait pas mal de dirigeants depuis le milieu des années 2000 alors que la cause des manufacturiers et exportateurs a plus que besoin d’être défendue. L’arrivée d’Éric Tétrault devrait aider. Il faut souhaiter que les MEQ y gagnent en stabilité et en visibilité… et que le nouveau président demeure en poste assez longtemps pour parvenir à s’imposer sur la place publique.
