Qu'elles soient panthères ou gazelles, laissez-les foncer


Édition du 26 Avril 2014

Qu'elles soient panthères ou gazelles, laissez-les foncer


Édition du 26 Avril 2014

Des centaines d'entrepreneurs québécois commencent à trouver le temps long et il serait indiqué que le gouvernement Couillard les rassure sans plus tarder.

Ces dirigeants de PME attendent de savoir s'ils feront ou non partie de la première cohorte des gazelles choisies pour leur exceptionnel potentiel de croissance. Pour que leur entreprise soit prise en considération, ils ont dû consacrer temps, énergie et argent, ne serait-ce que pour savoir si leur entreprise pouvait se qualifier. Il y a eu plus de 500 mises en candidature. On devait annoncer ces jours-ci le nom des 100 premières PME retenues comme «gazelles», de même que des 200 autres entreprises prometteuses.

Cette désignation de «gazelles» s'accompagne de toute une gamme de services hautement stratégiques. Objectif : accélérer leur développement et les voir croître d'au moins 20 % par année pendant cinq ans.

Ce serait là tout un accomplissement, compte tenu des difficultés chroniques qu'éprouvent les petites entreprises québécoises à se hisser au rang de moyennes entreprises, ce qui leur permettrait d'être mieux dotées pour rivaliser sur la scène mondiale... et d'engager plus de monde.

Mais les gazelles pourraient bien être dévorées avant même d'avoir pu prendre leur élan. Qui serait le prédateur ? Le gouvernement Couillard, s'il met à exécution les intentions manifestées par certains de ses ténors pendant la dernière campagne électorale. Carlos Leitao et Jacques Daoust, entre autres, ont publiquement émis des doutes sur la valeur du programme.

Sa mise à l'écart serait regrettable.

L'ancien gouvernement du Parti québécois a tardé à placer le redressement de l'économie au centre de ses priorités, mais lorsqu'il l'a fait, il a mis en avant quelques mesures dignes d'intérêt.

Le lancement du programme des gazelles est l'un des meilleurs exemples. Un programme gouvernemental, faut-il le préciser, et non pas une des nombreuses promesses électorales partisanes lancées à la volée à grand renfort de subventions pendant la campagne.

Tout nouveau gouvernement est porté à remettre en question les orientations prises par le précédent. Habitude désolante ? Réflexe légitime ? C'est pourtant le cas.

Mais voici quelques raisons qui justifieraient qu'on continue de nourrir les gazelles.

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